Un choix difficile

Est-ce qu’une nutritionniste peut être sur les réseaux sociaux? A-t-elle le droit d’y faire un revenu? Voici brièvement comment ça fonctionne et ce qui m’a poussée à prendre une grande décision!

Aujourd’hui, j’ai le coeur à l’envers. Après des années et, plus sérieusement,  des mois de réflexion, j’ai choisi, à contre-coeur, de renoncer à mon titre de diététiste-nutritionniste que je détiens depuis 16 ans. J’ai donné tout ce que je pouvais à cette profession que j’ai défendue de toutes mes forces et que je continuerai de défendre, mais plusieurs raisons m’ont poussée à prendre cette décision difficile. Attention, ça ne signifie pas que j’arrêterai mes activités, simplement que je ne posséderai plus le titre de nutritionniste-diététiste.

Bien sûr, quand on ne connaît pas les ordres professionnels, on comprend mal la signification de ce geste et pourquoi il me rend si émotive. Je n’ai pas l’intention de vous donner un cours de droit, mais pour que vous compreniez un peu, sachez que ce que je fais ici, sur mon blogue, mes réseaux sociaux et dans mes programmes en ligne ne fait pas partie des actes réservés aux nutritionnistes-diététistes. Autrement dit, j’ai gardé ce titre pendant des années par entêtement à vouloir représenter « l’excellence » dans le domaine et non par obligation. 

Pour celles que ça intéresse, voici les actes réservés des nutritionnistes-diététistes:

Selon l’article 37.1 du Code des professions, les deux activités réservées aux diététistes-nutritionnistes en nutrition clinique sont :

  1. Déterminer le plan de traitement nutritionnel, incluant la voie d’alimentation appropriée, lorsqu’une ordonnance individuelle indique que la nutrition constitue un facteur déterminant du traitement de la maladie;
  2. Surveiller l’état nutritionnel des personnes dont le plan de traitement nutritionnel a été déterminé1.

Vous remarquerez qu’elles visent les nutritionnistes qui oeuvrent en clinique et non celles qui, comme moi, font des communications. 

Toutefois, il demeure que les nutritionnistes doivent aussi respecter leurs règlements et code de déontologie. 

Étant dans un monde en pleine évolution et avec l’arrivée des réseaux sociaux, les ordres professionnels ont dû tenter de s’adapter aux changements rapides. Ce n’est pas une tâche facile. Malheureusement, je crois qu’une sérieuse mise à jour s’avère nécessaire pour que des nutritionnistes puissent continuer d’utiliser les réseaux sociaux sans avoir une épée de Damoclès qui leur pend au-dessus de la tête. Qu’est-ce qu’on peut faire? Qu’est-ce qu’on ne peut pas faire? Ce n’est pas toujours très clair. 

Je ne souhaite pas faire le procès de qui que soit. J’espère seulement que de vous expliquer les raisons qui m’ont poussée à démissionner de l’ODNQ (Ordre des nutritionnistes et diététistes du Qc) vous aidera à mieux comprendre ma décision et d’éviter de la juger. 

Voici les principaux points:

  • On nous demande de « surveiller les commentaires des abonnés sur vos plateformes, s’assurer d’y répondre et rectifier toute information qui serait fausse en se basant sur la science. »2. S’il est impossible d’y parvenir, nous devons désactiver les commentaires. Il faut comprendre que, quand une vidéo devient virale, on peut recevoir des centaines de commentaires et la majorité d’entre eux contiennent de fausses informations. On peut facilement recevoir des dizaines de commentaires haineux mais, lorsque les notifications se multiplient, on perd facilement le fil. La solution de désactiver les commentaires peut paraître logique mais, premièrement, les grands perdants seraient nos abonnés. L’idée derrière le développement d’une communauté consiste à créer des échanges avec des gens qui s’intéressent à notre contenu. En enlevant cette possibilité, on censure la communauté. Ensuite, pour qu’une vidéo devienne virale, elle doit générer des interactions. En bloquant les commentaires, on diminue les chances de viralité, donc un moins grand nombre de personnes peuvent accéder à notre contenu pour lequel on travaille si fort. 
  • On nous demande d’indiquer clairement qu’il s’agit d’humour ou de sarcasme quand on publie sur nos réseaux sociaux et de faire preuve de vigilance quand on les utilise. Tout mon contenu est basé sur l’humour et le sarcasme. Je me mets donc à risque à chaque publication ou presque. Bien sûr, je pourrais simplement mettre des avertissements mais, pour avoir vécu l’expérience, certaines personnes se font un malin plaisir à chercher des « bibittes » et jouer l’ignorance …
  • On nous demande aussi d’éviter de partager des aspects de notre vie personnelle sur nos réseaux sociaux et de s’assurer d’avoir une tenue vestimentaire appropriée qui ne nuit pas à la profession (appropriée dans le genre pas trop nue et/ou dans le genre pas trop « mou »?) … Vous comprendrez que mes vidéos en coton ouaté avec mon chien Léo ne semblent pas cadrer dans ces attentes. Toutefois, pour moi, ce type de contenu fait partie de l’authenticité que je tente de vous partager. Parler de nutrition, c’est bien beau, mais le côté humain prend une importance capitale pour moi. J’espérais pouvoir vous présenter ces deux côtés sans censure, dans le respect. Mes objectifs de créatrice de contenu impliquent de montrer qu’on n’est pas toujours sur notre 36 (31 pour les Français que je salue haha!), de représenter la vraie vie puisqu’on la voit trop peu sur les réseaux sociaux et que ça crée une énorme pression sur les épaules de la population. J’ai l’impression qu’on a toujours présenté l’image de la nutritionniste parfaite, bien habillée, mince, qui fait de l’exercice et qui mange du tofu. Je voulais briser cette image et nous rendre plus accessibles et humaines. 

J’ai d’ailleurs fait une petite recherche Google pour voir les images qui ressortent quand on recherche le terme « nutritionniste » … Voici les résultats, ci-dessous. Quelle diversité corporelle!

  • Parlons maintenant de l’éléphant dans la pièce, l’argent. Parce que oui, pour vivre, on en a besoin. La majorité des nutritionnistes travaillent pour des CISSS, donc n’ont pas à se soucier de leur source de revenus. Pour des nutritionnistes en communications, l’aspect monétaire se complexifie. Pour connaître plusieurs autres collègues dans le domaine, je peux dire sans hésitation qu’on aime notre communauté d’amour (comme une famille!). L’éducation prend une place importante dans nos coeurs. On souhaite changer le monde une publication à la fois et on ne compte pas nos heures, mais tout ça ne met pas de beurre sur nos tables. Quand on fait une conférence, on est payé par l’organisme ou l’entreprise qui l’a organisée (quoi qu’on se fasse parfois demander de les présenter gratuitement comme si c’était simplement dû!). Quand on écrit un article pour un journal ou qu’on y collabore, le plus souvent, il s’agit de bénévolat ou de « visibilité ». Chaque fois qu’on publie une vidéo (qui demande beaucoup plus de temps que l’on pense), que l’on répond aux commentaires et surtout, quand on passe de nombreuses heures à répondre avec tout l’amour et le professionnalisme du monde à chacun de nos abonnés, aucun revenu n’est généré (sauf quelques sous sur YouTube et, je crois, sur TikTok pour celles qui ont un très grand nombre de vues). Donc, pour avoir un revenu, on doit faire des collaborations commerciales. Toutefois, on ne peut faire n’importe quel genre de collaborations, avec raison! La crédibilité de la profession prendrait le bord s’il n’en était pas ainsi. Par contre, quand je lis les recommandations de mon ordre (futur ex ordre) à cet effet, je constate une grande place pour l’interprétation. Pour moi, il est tout à fait acceptable de collaborer avec des associations qui font la promotion d’une alimentation équilibrée, de partager l’importance de consommer une variété d’aliments incluant des fruits et légumes, des produits laitiers, des produits céréaliers à grains entiers et des viandes et substituts (tels que présentés dans le Guide alimentaire canadien). Toutefois, vous connaissez la complexité des énoncés de lois … c’est la même chose ici. Je vous épargne l’énoncé en tant que tel. J’en conclue que les collaborations sont « acceptées » du bout des lèvres, mais à nos risques et périls. Si quelqu’un interprète la collaboration d’une certaine façon et que son point est considéré valable devant la Cour … on peut se retrouver dans de beaux draps. Aussi, on ne peut pas collaborer avec des entreprises sans lien direct avec la nutrition. Par exemple, si une compagnie de manteaux d’hiver m’avait contactée pour collaborer avec eux (puisque je marche souvent dans le bois l’hiver et je vous fais des stories), je n’aurais pas pu l’accepter, car ça aurait été vu comme une motivation 100% pécuniaire. Pourtant, je n’aurais nuit à personne et ça m’aurait permis d’aller chercher un revenu pour continuer de créer du contenu en nutrition. Bien sûr, je comprends tout à fait qu’on ne puisse pas collaborer avec n’importe qui et n’importe comment. De toute façon, nutritionniste ou pas et même si je n’aurai dorénavant plus de restrictions quant à mes collaborations, je n’accepterai que celles qui cadrent avec mes valeurs. 
  • Je suis une GRANDE anxieuse et perfectionniste … pas perfectionniste comme une qualité, mais plutôt comme un GROS défaut. Quand j’ai fait mes stages durant mon baccalauréat, j’ai pleuré chaque matin (les stages durent plus d’un an). Pour moi, faire un examen à l’école, c’est (devenu) facile. Par contre, qu’on analyse mon travail, qu’on le scrute, qu’on le note … juste à y penser, je panique. Je peux même vous raconter la journée où, à la fin de mon baccalauréat en décembre 2007, j’ai traîné ma mère et ma soeur dans mon petit Accent orange brûlé de Mont-Laurier à Québec dans la plus grosse tempête de neige que j’ai vue de ma vie. L’autoroute 40 a fermé entre Trois-Rivières et Québec (après qu’on soit passée) tellement il neigeait et ventait. Le SEUL restaurant ouvert arrivées à Québec était le McDonald. Tout était fermé. Pourquoi aie-je été si téméraire? Je devais rencontrer pour la première fois mon ordre professionnel et on m’avait dit que ma présence était OBLIGATOIRE, malade, pas malade, qu’aucune raison ne pouvait justifier mon absence de cette réunion cruciale. Devinez quoi? Elle a été annulée. Ma mère et ma soeur m’en parlent encore aujourd’hui. Je vous raconte tout ça pour vous donner une idée du genre d’énergumène que je suis. J’ai vécu une inspection professionnelle qu’une seule fois dans ma carrière et je n’en ai pas dormi pendant des jours. Non pas que j’avais à me soucier de quoi que ce soit. Je savais que je respectais les critères de l’Ordre. Mais, je suis comme ça. Je n’ai pas besoin qu’un ordre professionnel me « surveille » pour me tenir à jour et m’assurer que mes propos soient les plus justes possibles, je suis ma plus grande critique. Soyez donc assurées que je vais poursuivre ma formation continue et garderai une grande rigueur dans mon travail. 

Voilà, j’espère que ça vous éclaire. J’ai choisi l’authenticité et la transparence, plutôt que de tenter de passer cette situation sous silence par respect pour vous et pour mes valeurs. Je tiens à ce que ce soit clair: je crois pleinement en l’importance des ordres professionnels et je continuerai d’appuyer la nécessité d’une formation reconnue et d’un encadrement de la profession de nutritionniste. Toutefois, comme mon travail ne nécessite pas que je fasse partie d’un ordre et que le fait de le quitter ne m’enlèvera pas mes 16 années d’expérience ni mon sens de la rigueur, j’ai choisi cette option. 

Vous pouvez m’écrire si vous avez des questions, ça me fera plaisir d’y répondre: info@lamauditenutritiutrice.com

Je serai encore nutritionniste jusqu’au 31 mars 2024. 

* Mon nom est la Maudite NutriTUTRICE (comme institutrice) et ce, depuis toujours! Je l’avais choisi en gardant en tête la possibilité de quitter l’Ordre un jour. Même si je perds mon titre de nutritionniste, je demeure bachelière en nutrition.

** Je travaille actuellement à modifier mes titres un peu partout, mais comme il est présent à plusieurs endroits que j’ai probablement même oubliés, je préférerais que vous me contactiez pour m’avertir qu’un titre traîne encore quelque part pour que je puisse aller le modifier plutôt que vous fassiez une plainte à l’Ordre, s.v.p. Merci!

  1. ODNQ. https://odnq.org/grand-public/les-activites-reservees-et-autorisees/activites-reservees/ 
  2. Guide « Normes de pratiques relatives à l’utilisation de médias sociaux ».  https://odnq.org/wp-content/uploads/2023/08/Guide_media_sociaux_20230814_FINAL.pdf 

La folie des calories de Noël

« Les calories qu’on consomme à Noël ne comptent pas ». Il s’agit d’une phrase que j’ai entendue dans un film dernièrement. En tant que Maudite Nutritutrice, ce n’est pas moi qui commencerai à juger des calories consommées à Noël … mais durant le reste de l’année non plus. Le problème avec ce genre de phrase, c’est justement qu’elle sous-entend que les calories comptent le reste de l’année, mais qu’on peut carrément se « lâcher lousse » à Noël. Ce sont deux idées à bannir de notre vie. J’y reviendrai.

Tout blanc ou tout noir

D’un côté, on a ceux qui nous encouragent à manger ce qui se trouve dans notre plan alimentaire strict même durant les Fêtes (poulet sec et brocoli à trimballer jusqu’au réveillon chez grand-maman!) et, d’un autre, il y a ceux qui nous donnent une permission spéciale pour cette période de l’année seulement, un laissez-passer all you can eat (tout ce que tu peux manger) pour deux semaines, mais qui viendra avec des conditions pré et post Noël dans le but d’épargner les calories dont on abusera et de brûler celles qui hanteront notre sommeil après coup.

Attention: Cette image est bien représentative de la culture des diètes. On y voit une personne mince qui souhaite perdre du poids. Tout pour se sentir super bien dans notre corps! 🙄

Ensuite viendra la période de remords de janvier où on recevra un tsunami de reproches via les publicités à la télé, la radio, sur les réseaux sociaux … PARTOUT ! « Vous avez pris quelques kilos durant les Fêtes? Vous avez abusé de nourriture interdite ? Vous vous sentez ballonnée et fatiguée ? Vous n’avez pas bougé durant vos vacances ? Vous voulez nettoyer votre système des abus du temps des Fêtes ? ». Les solutions arriveront à nous avant même qu’on ne les demande. On nous exigera de nous botter les fesses, nous, les mauvais êtres humains qui avons mal agi … mais, on avait le droit, à condition d’immédiatement nettoyer toute trace du méfait, sous peine de se sentir coupable pendant des semaines (et si on ne se sent pas spontanément ainsi, on peut compter sur eux pour remédier à la situation!).

Donc, si on est de bonnes personnes, on va se rattraper en nous privant, en nous gavant de produits détox aussi coûteux qu’inutiles et en nous surentraînant. On ouvrira notre portefeuille déjà dégarni pour payer divers abonnements, programmes minceur, produits miraculeux, pour finalement réaliser, quelques semaines plus tard que, comme l’année dernière et toutes les précédentes, nos bonnes résolutions ont pris le bord tout aussi rapidement le sapin qui décorait notre maison. Ce cirque recommence année après année, sans qu’on réfléchisse vraiment au côté illogique et malsain de la chose. Après tout, s’ils disent que c’est ce qu’on doit faire, ça doit être parce qu’on doit le faire, non?

Tu dis qu’on ne peut pas se « lâcher lousse » à Noël, toi, la Maudite Nutri ?!

Je t’avais dit que je reviendrais sur ce point. Je t’entends d’ici me dire, désespérément : « Mais Tania, je n’aurais jamais cru t’entendre me dire qu’on ne peut pas se lâcher lousse à Noël ! ». Attention, alerte à la NUANCE ici! Entendons-nous, Noël n’arrive qu’une seule fois par année. Il s’agit d’un moment privilégié où l’on savoure des mets succulents qu’on mange généralement moins fréquemment et qui sont, en plus, souvent associés à de beaux souvenirs. On le fait aussi entourée des gens que l’on aime dans un esprit festif. Rassurons-nous :  il n’y a rien de mal à être tout à fait consciente que notre signal de satiété a été atteint, mais de continuer à manger par envie, à condition que ce ne soit pas quelque chose que l’on fasse durant les deux semaines complètes et qu’on demeure à un stade de plaisir et non de grand inconfort. Par exemple, même si on sait très bien que le repas principal nous a rassasiée, on peut quand même avoir envie d’un morceau de bûche. Il vaut mieux contenter cette envie avec une portion qui nous semble être un bon compromis entre cette envie et notre sensation de rassasiement. Si on ne le fait pas « parce que ce ne serait pas raisonnable », on augmente les risques qu’au prochain repas festif (ou même, pas festif), on se rende finalement au stade d’abus. Ça arrive à tout le monde d’avoir envie de déboutonner son pantalon après avoir trop mangé simplement parce que c’était bon et on ne commencera pas à se frapper la tête sur les murs pour autant. De toute façon, peu importe la situation, cette solution n’en a jamais été une. De s’en vouloir ne règle rien. Il vaut donc mieux apprendre à relativiser et à passer à autre chose. Tu as trop mangé? Ouin, pis?

Toutefois, quand on mange trop jusqu’à se sentir vraiment mal, ce n’est pas positif. Un repas agréable peut alors se transformer en une affreuse soirée de maux de ventre, de nausées et, souvent, de remords*. C’est à ça que je fais référence quand je dis que je suis en désaccord avec l’idée de « se lâcher lousse ». Encore plus avec l’idée de préalablement se priver dans le but d’avoir des « airs lousses » pour les repas festifs. Imagine le scénario. Tu as mis ton corps en mode privation pendant des jours, voire des semaines. Tu l’as empêché de couvrir ses besoins naturels et/ou tu lui as dit non à tout aliment qui lui semblait si alléchant et satisfaisant. Puis, soudainement, c’est le paradis : tu lui donnes accès à tout ce dont il rêvait depuis un bout de temps. Évidemment que les risques de dérapage sont grands … et ce n’est pas parce que tu es lâche, plutôt parce que tu es HUMAINE. Si, en plus, tu gardes en tête l’idée que « les calories ne comptent pas à Noël » parce que tu les as épargnées et que tu en brûleras beaucoup après cette période, tu obtiens alors une recette parfaite pour l’exagération. Attention, ce ne sont pas les calories qui me dérangent dans cette situation, mais plutôt ton bien-être qui risque d’être moindre ainsi que le manque d’équilibre des extremums.

* On se rappelle qu’il en va de même pour l’alcool, même si on a tendance à se pardonner plus facilement puisque l’abus d’alcool est plus socialement accepté que l’abus de nourriture.

On ne peut pas gérer notre corps comme on gère notre compte en banque. On ménage les calories comme on économise dans le but de partir en voyage, mais on oublie un détail important : notre corps n’a pas de compte épargne. Son seul et unique but est de survivre. Pour lui, il n’existe que le compte courant qui sert aux transactions quotidiennes. Dans ce contexte, les seuls intérêts que tu pourrais gagner en économisant sont un sentiment de faim insatiable, une sensation de perte de contrôle et même des kilos pris plus facilement.

Donc, que fait-on ?

La solution est simple : continue de vivre ta vie normalement, mange à ta faim, cesse d’anticiper les repas qui s’en viennent. Pense à ici et maintenant.

Durant les Fêtes, profite des bons repas avec ta famille et tes ami.es :

  • Rappelle-toi que ce n’est pas parce qu’il y a plein de bonnes choses sur la table que tu es obligée de tout manger immédiatement (tu as 2 semaines pour en profiter amplement, il y en aura encore demain, relaxe !). Par contre, si tu en as envie maintenant, allons-y pour maintenant! Utilise ton gros bon sens.
  • Oui, tu as le droit de manger ça, même si tu en as mangé hier.
  • Non, les calories ne comptent pas, mais ton corps mérite d’être respecté : le bien-être avant tout!
  • Ignore les commentaires des autres concernant les calories consommées ou l’exercice qui devra être fait pour brûler tout ça (prépare-toi, c’est SÛR que quelqu’un va la sortir celle-là!). Rappelle-toi que tous les commentaires issus de la culture des diètes viennent des propres insécurités de la personne qui les fait, donc n’ont rien à voir avec toi.
  • Bouger ne devrait jamais être une obligation … mais on oublie qu’avant d’avoir été classés comme étant des «brûleurs de calories » par la culture des diètes, sortir patiner avec les enfants, glisser ou skier étaient des choses qu’on faisait par plaisir!
  • S’il y a bien une expression populaire qui s’avère vraie, c’est celle qui dit (attention, c’est un peu impoli) «  Tu bois une bière, tu en pisses 2 ». Bref, un p’tit verre d’eau de temps en temps, c’est une pas pire bonne idée!

Et, le plus important, n’oublie pas que c’est un temps de l’année pour partager, voir son monde, rire, oublier les tracas du quotidien!

Chères lectrices (et chers lecteurs), je vous souhaite, à l’aube de l’année 2023, du plaisir, des saveurs, de la santé et une bonne grosse dose d’amour!

Avertissement : Le contenu de ce texte ne remplace pas une consultation privée avec une nutritionniste. Il est possible que ces conseils doivent être adaptés à votre situation particulière. Dans le doute, consultez une nutritionniste.

Pour plus d’informations sur l’alimentation intuitive et l’approche anti-diète, clique ICI!

Anti-diète et alimentation intuitive versus désir de perte de poids, incompatibles ou non?

La phrase que j’entends le plus souvent en tant que nutritionniste prônant l’approche anti-diète et l’alimentation intuitive est certainement : « Je ne veux pas tomber dans les diètes et j’adore ton approche, mais comment je fais si je veux perdre du poids? ». Voici la réponse!

D’abord, il faut savoir que de désirer perdre du poids dans une société comme la nôtre est tout à fait normal. Dans mon texte qui explique ce en quoi consiste la culture des diètes, on constate que la minceur est non seulement associée à une meilleure santé, mais aussi à un statut social plus élevé et une plus grande valeur en tant qu’être humain. Donc, bien sûr que beaucoup souhaitent perdre du poids. On croit que, de cette façon, on sera enfin quelqu’un, on sera enfin heureux.

Pourtant, on peut très bien améliorer sa santé globale (physique et psychologique …parce que non, il n’y a pas que la santé physique qui existe) sans obligatoirement avoir perdu du poids sur la balance. De plus, il y a une multitude de facteurs qui influencent le poids qui vont bien au-delà de ce qu’on mange et de l’activité physique qu’on fait (donc, pour la solution miracle du déficit énergétique, on repassera). Et, si on attribue autant d’importance à la minceur dans la société, c’est bien parce qu’on nous lave le cerveau en ce sens depuis toujours. Pourquoi est-ce qu’une personne grosse aurait moins de valeur qu’une personne plus mince? Qui a décidé qu’il en était ainsi? Peut-être l’industrie de la minceur qui fait des revenus annuels de plusieurs milliards de dollars sur le dos de notre haine envers le poids? … Je dis ça comme ça!

Ensuite, si la fameuse statistique disant que 95% des gens qui font une diète reprennent le poids perdu dans les 5 années qui suivent (plus souvent 2) est remise en question, il demeure que la science s’entend sur un point : la GRANDE majorité des gens qui tentent de perdre du poids en reprendront (parfois même plus) au bout de quelques mois à quelques années et ce, peu importe la méthode utilisée. Donc, est-ce logique de continuer de conseiller aux gens de perdre du poids? Et si on s’y prenait autrement?

Quand je fais des vidéos pour expliquer à quel point l’objectif de perte de poids peut être nuisible et mène le plus souvent à un regain de poids, les gens s’attaquent souvent à moi, la messagère de malheur, la briseuse de rêve. La culture des diètes nous a façonnés, dès notre naissance, de manière à ce qu’on passe notre vie à espérer avoir une silhouette différente de la nôtre et à ce qu’on croit qu’il suffit d’un peu de motivation et d’efforts pour y arriver. Et BAM! Tout d’un coup, on nous dit qu’on peut être heureux dans n’importe quel format et que notre corps ne se sculpte pas toujours selon notre bonne volonté? Impossible! Et pourtant…

Une piste de solution

Et si, plutôt que de viser d’obtenir un chiffre sur la balance, on visait plutôt de faire de notre corps, des aliments et de l’activité physique des alliés? Nous avons très peu de contrôle sur le poids qui s’affiche sur le pèse-personne, mais nous en avons sur certains de nos comportements. Pourquoi est-ce que, par exemple, d’avoir comme objectif de manger plus de légumes et fruits ne serait pas adéquat? Pourquoi est-ce que ce comportement devrait ABSOLUMENT mener à une perte de poids? Est-ce que c’est moins santé de manger plus de légumes et fruits quand notre poids reste identique? Je confirme que non. Est-ce que c’est moins santé de marcher 3-4 fois par semaine si la fameuse aiguille de la balance refuse de bouger? Non. Est-ce que d’apprendre à se respecter comme personne indépendamment de notre format corporel nuira à notre santé? Au contraire! Quand on comprend qu’on a le droit d’être heureux et d’exister même si on croit que notre corps ne ressemble pas à ce qu’il devrait ressembler, on commence à mieux prendre soin de soi puisqu’on le mérite enfin!

La philosophie anti-diète et l’alimentation intuitive sont des approches neutres au niveau du poids. Qu’est-ce que ça veut dire? Ça veut dire qu’on sort le poids de l’équation. On mise sur le développement d’une meilleure relation avec son corps, les aliments et l’activité physique plutôt que sur un chiffre sur la balance. Plutôt que de se fier à des règles externes comme on l’a toujours fait, on apprend à mieux connaître son corps, l’ensemble des signaux qu’il nous envoie (pas que la faim et la satiété) et à le respecter. Personne d’autre connait mieux ce qui se passe à l’intérieur de vous que vous-mêmes. C’est vous qui vivez dans ce corps depuis toujours. Si la culture des diètes vous a appris à vous méfier de lui et vous dire qu’il n’est pas digne de confiance, ici, il est question de renouer avec lui et l’apprivoiser pour mieux répondre à ses besoins. Il est possible que les fois où vous avez choisi de lui faire confiance, il vous a déçu, comme la fois où vous vous êtes dit que vous aviez le droit de manger des chips et que vous avez mangé le sac en entier. Le problème n’est pas que votre corps ne soit pas digne de confiance, c’est qu’après des années de restrictions (physiques ou cognitives -> j’en mange, mais je ne devrais pas et je n’en mangerai plus après), si on lui donne enfin une permission… WOW! Party!

Le party peut d’ailleurs durer un bout de temps, mais il prend fin. Bien sûr, quand on décide de faire confiance à notre corps que de façon sporadique, qu’on panique chaque fois qu’on considère avoir trop mangé ou qu’on monte sur la balance après chaque épisode de « party », on risque de ne pas arriver à trouver la fameuse fin. Il s’agit donc d’une approche qui demande un certain encadrement, du travail d’introspection, de la patience et beaucoup de bienveillance.

Le regard des autres

Évidemment, même si vous apprenez à apprivoiser la neutralité corporelle, ce n’est pas le cas de la majorité de la société. Oui, il restera toujours des gens pour dénigrer des formats corporels, des comportements alimentaires (Tu manges ça?! C’est super mauvais pour la santé, tu vas engraisser!) et même l’acceptation corporelle* (What the &*@$!! Eh oui, des gens croient que de savoir s’aimer même en ne représentant pas les standards de beauté imposés par la société infectera les autres qui voudront, par conséquent, devenir gros et « en mauvaise santé » à leur tour). Je comprends que ça puisse demeurer, pour vous, une motivation à vouloir perdre du poids. On veut se protéger de cette stigmatisation. Toutefois, sachez que les commentaires blessants à l’égard du corps de quelqu’un d’autre reflètent les insécurités de la personne qui les fait. Donc, bien qu’ils puissent vous être adressés, ce n’est pas vous qui avez un problème, mais plutôt la personne qui exprime ses propres craintes à travers vous.

*On n’a pas besoin d’être gros pour être stigmatisé en fonction de notre physique. Oui, les personnes grosses en sont plus souvent victimes, mais on peut aussi l’être avec n’importe quel format corporel.

Finalement, pour répondre à la question du titre, non, l’approche anti-diète et l’alimentation intuitive ne sont pas incompatibles avec le désir de perdre du poids. En fait, c’est bien rare qu’on débute avec ce type d’approche en ayant déjà abandonné l’idée de perdre du poids. On progresse plutôt peu à peu à travers le processus. Par contre, si on vous vend l’idée que ces approches garantissent une perte de poids, c’est faux. En réalité, chaque fois qu’on vous garantit une perte de poids, on vous ment, car on ne sait jamais comment un corps réagira à des modifications de comportements.

Bien sûr, il m’est impossible de tout expliquer en quelques lignes seulement. J’ai écrit un livre qui sera publié en 2023 qui vous permettra d’avoir une meilleure vue d’ensemble et qui facilitera certainement votre compréhension. Pour être informé de la sortie du livre, vous pouvez vous inscrire ICI (aucune obligation d’achat).

*Si, après la lecture de ce texte, vous désirez en savoir plus et commencer une démarche axée sur l’approche anti-diète et l’alimentation intuitive dans le but de développer une meilleure relation avec votre corps et les aliments, vous pouvez vous inscrire à mon programme « Mieux dans mon corps » ICI.

Croustade fraises pacanes sur le BBQ!

CONCOURS: Clique ici pour courir la chance de gagner un BBQ portatif! Tu as jusqu’au 5 juillet 2022 inclusivement pour participer! 😃

En collaboration avec le Mouvement J’aime les fruits et légumes, je vous présente ma recette de croustade fraises pacanes faites avec des fraises surgelées d’ici, à cuire sur le BBQ! Oui oui! 🔥

On adore les desserts, mais les cuire au four l’été…moins tentant! 🥵 Donc, le BBQ est une excellente solution, même pour les desserts!🤩

Vous le savez, je n’aime pas les recettes trop « fancy » et compliquées. Vive la simplicité! Et quand je peux les faire avec des aliments de chez nous, c’est encore mieux! 😃 C’est pour cette raison que je vous ai élaboré une recette avec des fraises congelées du Québec, ultra facile à faire (c’est tout simplement impossible de la manquer, à moins de la laisser calciner dans le BBQ 🤣), que vous pouvez cuisiner en une dizaine de minutes en jasant avec vos invités et que vous laissez cuire lentement pendant le souper! 😇

En bonus, c’est un dessert qui vous fournira des nutriments comme de la vitamine C, des fibres et des protéines! Comme quoi, bon goût et santé peuvent aller de pair! (Désolée de péter ta bulle, culture des diètes!)🤗

Vous aurez besoin de:

1er mélange ➡️

  • 1 boîte de fraises surgelées @fruit.dujour (ou environ 4 tasses) *Les fraises sont petites, donc laissez-les entières! Si vous utilisez une autre marque, vous pouvez opter pour des fraises surgelées tranchées.
  • 2 c. à soupe de sirop d’érable
  • 2 c. à thé de fécule de maïs

2e mélange ➡️

  • 1 1/4 tasse de flocons d’avoine à cuisson rapide
  • 1/3 tasse de cassonade
  • 1/3 tasse de pacanes hachées
  • 2 c. à soupe de farine blanche tout usage
  • 2 c. à soupe de farine de blé entier*
  • 1/2 c. à thé de cannelle
  • 1/3 tasse de beurre fondu

*C’est un truc que j’utilise pour ajouter des fibres à mes desserts sans les rendre trop lourds, c’est-à-dire que j’utilise la farine blanche et la farine de blé entier moitié-moitié! 

Préparation:

  1. Allumer le BBQ à feu moyen-fort.
  2. Préparer les 2 mélanges séparément (dans 2 bols).
  3. Mettre un peu d’enduit à cuisson dans une poêle de fonte.
  4. Étendre le 1er mélange au fond de la poêle.
  5. Déposer le 2e mélange sur les fruits.
  6. Faire cuire sur le BBQ de 30 à 35 minutes, jusqu’à ce que vous voyez que les fraises ont légèrement caramélisé sur les côtés de la poêle. Baisser le feu à la mi-cuisson. 
  7. Laisser reposer quelques minutes avant de servir! 

🔅Facultatif: Au service, j’ai ajouté une cuillère de crème fouettée maison pour une petite touche de plus au dessert! :

  • 1 tasse de crème à fouetter (j’utilise la 35%, hey oui! 😉)
  • 1 c. à soupe de sirop d’érable
  • 1 c. à thé de vanille

Donne environ 8 portions.

Infos supplémentaires:

🔹La teneur en éléments nutritifs des fruits surgelées est préservée!

🔹La majorité du temps, vous n’avez pas besoin de faire décongeler les fruits surgelés avant de les cuisiner.

Vous m’en donnerez des nouvelles! 😃

CONCOURS!!

Du 1er au 5 juillet, rends-toi sur le site web du Mouvement J’aime les fruits et légumes, vote pour ta recette préférée (la mienne, bien sûr 🤪) et cours la chance de gagner un BBQ portatif!!

Le poids : tout n’est pas que victoire ou défaite!

Le Nouvel An arrive, les pubs pour t’inciter à perdre du poids aussi! On joue avec ton orgueil pour te pousser à faire partie de l’équipe des « bons », soit ceux qui prennent soin de leur santé en tentant de perdre quelques kilos. Prends-tu vraiment plus soin de ta santé quand tu te prives? Es-tu vraiment moins « bonne » si tu ne perds pas de poids ou si tu ne suis pas des règles bien précises à la lettre? J’espère que ce texte t’aidera à y voir plus clair!

Perds 20 livres en 3 semaines! Top 5 des meilleurs aliments pour perdre du poids! Booste ton métabolisme pour perdre du poids!

Le Nouvel An arrive et qui dit nouvelle année dit aussi tsunami de publicités entourant la perte de poids. Chacun détient LE nouveau secret, celui que tous les autres avant n’ont pas réussi à découvrir, qui changera ta vie pour de bon, cette fois-ci! On utilise des termes comme « mode de vie » plutôt que « diète » pour mieux refléter les idéaux de la nouvelle génération pour qui les diètes sont démodées, réservées aux grand-mères. Un mode de vie, ça fait plus « santé », plus actuel, plus durable, plus COOL! Pourtant, il s’agit bien de diètes : on interdit ou déconseille fortement des aliments ou des nutriments (produits laitiers, fruits, sucres, gluten, etc.), on coupe des calories/glucides/gras, on recommande des suppléments ou des produits « détoxifiants », on conseille de jeûner sur certaines périodes de temps, on te donne un plan alimentaire à suivre ou des points à compter, etc. Bref, quand on prend un pas de recul, on réalise qu’on nous vend la même chose qu’avant, à quelques modifications près.

La « game » de la santé

On flatte aussi ton ego en jouant le jeu de la santé : Bien non, on ne veut pas que tu sois plus mince, on veut que tu prennes soin de ta santé! Tu es une bonne personne qui prend soin de sa santé avant tout, donc tu vas suivre ce programme minceur ou ce nouveau mode de vie!

De nos jours, ça paraît tellement mieux dit comme ça que d’avouer, qu’en réalité, on le fait pas mal tous pour se fondre dans le moule du corps acceptable imposé par la société. Ce n’est pas une critique que je fais aux gens, mais plutôt au marketing entourant les diètes! C’est tout simplement normal d’avoir cet objectif puisqu’on nous pousse en ce sens depuis qu’on est sorti du ventre de notre mère. On ne voudrait certainement pas faire partie de ces gros lâches qui se bourrent dans le sucre et la friture et qui ne prennent tellement pas soin de leur santé, ces gens de peu de la valeur de la basse société. Évidemment, il faut lire cette phrase sur un ton très ironique! Les personnes grosses ne font pas que se bourrer de sucres et de gras, peuvent très bien prendre soin de leur santé et ce n’est pas parce qu’on consomme du sucre et du gras qu’on a moins de valeur comme personne, peu importe notre poids. On est juste HUMAIN! Et… si jamais tu te sens honteuse d’avoir pensé aux grosses personnes de cette façon, ne le sois pas. Les jugements qu’on a envers le poids viennent de loin. Toutefois, il est temps de commencer à les assumer pour les faire disparaître pour de bon!

Cette philosophie du tout ou rien provenant de la culture des diètes nous pousse à penser qu’on peut être soit dans une équipe, soit dans une autre : les bons ou les mauvais. Soit on fait des efforts pour notre santé et on est mince, soit on ne fait aucun effort et on est trop gros par rapport à « ce qu’on devrait être ». Il n’y a pas d’autres options possibles, selon cette culture. On réussit ou on échoue. On part du point A et on s’en va au point B, à condition d’avoir suffisamment de volonté. Dans le cas contraire, on reste ou retourne au point A, la place des « losers ». Si tu fais les choses comme il faut, tu te rendras au point B, sinon, c’est que tu as mal fait, que tu as échoué. Pourtant, tout ça, c’est un gros paquet de bulls&*t.

« Tant qu’à! »

Tu connais probablement la philosophie du « tant qu’à » sans même le savoir. C’est souvent cette philosophie qui brise nos objectifs. Voici quelques exemples pour t’aider à comprendre de quoi je parle:

Attention, les objectifs que je présente ci-dessous sont des objectifs courants, mais je ne les encourage pas (sauf pour légumes dont j’encourage évidemment la consommation)!

  • Je ne mangerai pas de chips de la semaine! Merde, mon chum mange des chips devant moi. Je vais juste en manger quelques-uns. La culpabilité monte. J’en prends plus que prévu. Ah pis, tant qu’à avoir tout gâché, amène le sac et débouche la bouteille de vin, je recommencerai la semaine prochaine!
  • C’est fini le sucre pour moi! C’est trop mauvais pour la santé… Mon cerveau ne pense qu’à manger des choses sucrées. Ça m’obsède de plus en plus. J’en vois partout. Je m’achète une boîte de biscuits en cachette. Je la vide, tant qu’à avoir tout gâché. Je suis lâche! Demain, je ferai mieux.
  • Cette année, je m’abonne au gym! Là, pas de défaites! J’irai minimum 4 soirs par semaine, après le travail. 1ère semaine : Yeah! J’y ai été 4 fois! 2e semaine : Je me sens tellement motivée, je maintiens le rythme! 3e semaine : J’ai eu des imprévus, je n’ai été au gym que 2 fois cette semaine! Je compenserai en y allant plus la semaine prochaine! 4e semaine : J’ai eu le temps d’aller au gym juste 1 fois cette semaine! Je suis tellement déçue! Il faut que je me remotive! 5e semaine : Ah pis, tant qu’à y aller juste une fois de temps en temps, aussi bien rester à la maison!
  • Ça fait 3 semaines que je mange des légumes à chaque repas et je n’ai pas perdu une seule livre. Tant qu’à faire des efforts et ne pas perdre de poids, aussi bien laisser tomber les légumes!

Bref, le « tant qu’à » est beaucoup associé à la pression que la culture des diètes nous met à croire qu’on ne peut être que d’un côté ou de l’autre. Avec cette mentalité, on peut vivre un grand sentiment de fierté quand on est « bon », mais aussi beaucoup de culpabilité et un fort sentiment d’échec quand on retourne à notre vie normale parmi les « mauvais » qui n’ont pas assez de volonté. On est soit parfait, soit imparfait. Que fait-on du juste milieu, de l’équilibre?

Retourner en arrière, ce n’est pas un échec

Tout n’est pas tout noir ou tout blanc comme on tente de nous inculquer. Il n’y a pas qu’un seul chemin possible pour réussir dans la vie, y compris pour atteindre une bonne santé globale*.  En fait, c’est juste impossible de se rendre à un objectif sans jamais croiser d’obstacles et sans faire de retours en arrière. Si c’était le cas, on n’apprendrait pas. On n’est donc pas des perdants quand on prend des détours ou qu’on rebrousse chemin un bout de temps.

*Bonne santé physique ET psychologique (on l’oublie celle-là!).

Comme nutritionniste, je prône l’approche anti-diète et l’alimentation intuitive. Ces approches ont pour objectifs le développement d’une meilleure relation avec son corps et avec les aliments, un plus grand bien-être général, le détachement de la culture des diètes et l’atteinte d’une bonne santé globale. Quand je tente d’expliquer aux gens comment ça fonctionne, ils ont souvent de la difficulté à comprendre, car ils sont si habitués à la culture des diètes qu’ils cherchent à copier ce modèle. Avec ces approches, il n’est pas question d’une recette miracle toute faite. Tout le monde ne suivra pas le même chemin et n’évoluera pas de la même façon, ni à la même vitesse. Il n’y a pas de promesses farfelues, ni d’objectif de perte de poids puisque ce sont des approches neutres au niveau du poids. Hey oui, on se fout du poids! Il n’est pas pris en compte dans la balance…jeu de mots poche! Les experts en culture des diètes me diraient : « Mais, et la santé dans tout ça?! Tu ne peux pas ignorer le poids et penser améliorer la santé? ». Oh que oui, je peux. On peut améliorer plein d’aspects de sa santé sans même perdre une seule livre sur la balance. Par contre, l’idée ici n’est pas de prouver ce point, c’est plutôt de te faire comprendre que chaque pas que tu fais dans la vie, qu’il soit par en avant ou par en arrière, peut t’être utile. Personne n’est parfait et personne ne devrait l’être non plus.

Par exemple, pour une personne qui débute avec l’alimentation intuitive, c’est impossible de ne plus être influencée par la culture des diètes du jour au lendemain.  C’est normal d’être tentée par un nouveau mode de vie qui semble exceptionnel, encore une fois. Toute ta vie, on t’a convaincue que tu devais perdre du poids et manger d’une façon bien spéciale pour être en santé et avoir de la valeur comme être humain. Donc, bien sûr que tu douteras, que tu te remettras en question, que tu retourneras peut-être même vers une diète que tu essaieras quelque temps pour réaliser qu’elle était finalement comme les centaines d’autres avant. Est-ce que ce serait un échec pour autant? Non! C’est un cheminement.

Aussi, tu pourrais, par exemple, te peser régulièrement et craindre de prendre du poids ou espérer, au fin fond, que l’alimentation intuitive soit une méthode qui te fasse perdre du poids. C’est NORMAL. Il n’y a pas de bouton OFF pour cesser de désirer perdre du poids. Est-ce que tu aurais échoué pour autant? Non! Encore une fois, tu serais juste un être humain qui pense comme un être humain qui a grandi dans un monde où on reçoit un trophée chaque fois qu’on perd une livre!

Puisque ce sont des approches qui visent à se reconnecter avec ses signaux corporels, tu pourrais aussi voir une super belle amélioration de ta capacité à ressentir ta satiété et puis, tout d’un coup, avoir l’impression que cette sensation est disparue ou ne plus aussi bien la ressentir. Est-ce que tu aurais nécessairement fait quelque chose de croche? Non! Il y a des périodes de la vie qui peuvent venir brouiller un peu plus nos signaux (stress, syndrome prémenstruel, horaire modifié, etc.). La pire chose à faire dans ce cas, ce serait de paniquer et de tout mettre sur ta faute!

La liste des choses qui pourraient arriver est infinie. Ce que je veux que tu retiennes, c’est que chacun à son propre parcours par rapport à sa relation avec son corps et les aliments, mais personne n’est meilleure qu’une autre. On t’a appris à te comparer : si ça a marché comme ça pour elle, pourquoi est-ce que ça ne marche pas pour moi? Parce que tu n’es pas elle, point. Tu n’as pas à l’être non plus, tu es toi et c’est super comme ça! Ce n’est pas parce que tu fais quelque chose de croche, ni parce que tu n’en fais pas assez. Plutôt que de broyer du noir et de se rabaisser quand ça ne se passe pas comme on veut, il vaut mieux se demander comment est-ce que cette situation pourrait nous aider à évoluer vers ce qu’on souhaiterait. Facile à dire, moins facile à faire, bien d’accord! Toutefois, en s’éloignant des réseaux sociaux/personnes qui partagent des messages qui vont dans le sens du tout ou rien ou qui tendent à catégoriser les gens selon qu’ils soient dans le bonne équipe ou la mauvaise, c’est déjà un bon pas de fait vers ton mieux-être!

Nuance, équilibre, bien-être…s’il n’existe pas de recette miracle à quoi que ce soit, pour moi, celle-ci est celle qui se rapproche le plus du bonheur. À toi de trouver la tienne! 😉  

Clique sur la photo pour visiter la page web de mon programme en ligne!

5 réponses pour t’aider à survivre aux commentaires axés sur la culture des diètes durant les Fêtes!

Après une pandémie, revoir la parenté peut s’avérer tout un défi… surtout si on a pris du poids! Je t’aide à te préparer à répondre aux commentaires poches sur ton apparence et ton assiette!

Le temps des fêtes s’en vient et on se doute que ça en sera un assez spécial merci après près de 2 années enfermés chacun chez nous. Voir des gens…juste ça, ce sera probablement un choc!

Tout le monde change avec le temps mais, dans un contexte aussi difficile que celui qu’on a vécu, les modifications à notre apparence physique peuvent avoir été plus marquées qu’à l’habitude. On peut avoir pris du poids un peu … ou beaucoup. On peut avoir pris un coup de vieux aussi. C’est normal. On vient de passer au travers quelque chose d’assez unique et exigeant en tant que société. Par contre, les gens étant les gens, on risque de se faire souligner en caractères gras le fait qu’on a quelques livres en plus et des rides qui se sont soudainement creusées sur notre visage. On risque aussi d’entendre parler en long et en large des diètes (modes de vie, pardon!) qui ont été essayées en cours de pandémie ou qui sont envisagées pour 2022…tant qu’à retourner à la normale, aussi bien essayer de revenir à notre poids « normal »! Le temps des Fêtes est TOUJOURS synonyme des discussions axées sur la culture des diètes, mais j’ai bien l’impression que, cette année, on atteindra le niveau expert de ce genre de discussions!

Je me suis dit que, cette année, j’allais t’outiller pour t’aider à répondre à certains commentaires désagréables reliés à la culture des diètes En étant bien préparée, ça t’aidera peut-être à survivre à ce genre de soirées… et peut-être même être capable d’en profiter!

…Ah et, je me doute que ça jasera aussi un peu trop de COVID. Là-dessus, je ne peux pas t’aider, mais je te souhaite la meilleure des chances! Voici quelqu’un qui pourrait certainement te donner un coup de main à ce niveau : le docteur Mathieu Nadeau-Vallée.

1, 2, 3, on respire et c’est parti! (Non, pas « soleil », l’idée n’est pas de s’entretuer 😅 )

Commentaire 1 : Oh, tu as tellement changé! Ce n’était pas facile, la pandémie…tu vas devoir faire attention à ta santé (lire entre les lignes : Mais tu as donc ben engraissé!).

Réponse : Oui, j’ai pris du poids. Toutefois, je suis en parfaite santé, merci de t’en soucier… mais, si jamais mon poids te fait peur, sache qu’une personne qui vit de la discrimination par rapport à son poids a 2,5 fois plus de risques de tomber dans la catégorie « obèse » de l’IMC dans les 4 années qui suivent. En plus, plus elle se perçoit loin de son idéal de poids, par exemple, quand on lui fait remarquer qu’elle a pris du poids, plus elle risque de développer des problèmes de santé, et ce, peu importe son poids. Où sont les amuse-gueules?

Commentaire 2 : J’ai essayé la diète (mode de vie) X, j’ai perdu X lb avec ça, tu devrais l’essayer!

Réponse : Je préfère avoir une bonne relation avec tous les aliments et être en paix avec moi-même plutôt que de me mettre à couper ou compter des aliments et des nutriments pour finir par reprendre le poids que j’aurai perdu, ce qui arrive 95% du temps, et vivre dans une culpabilité sans fin. Si cette diète te convient, tant mieux, mais ce n’est pas pour moi. Je crois que mon poids te dérange plus que moi.

Commentaire 3 : Ouinnn, tu te lâches lousse! 2 assiettes plus un dessert! Tu vas devoir aller courir demain!

Réponse : Les repas de Noël n’arrivent qu’une seule fois par année, donc oui, j’en profite et je savoure. Non, je n’irai probablement pas courir demain parce que tout le monde sait que personne n’ira réellement courir demain. Ce que je mange ce soir n’ira pas spontanément dans mes fesses ou mon ventre, ce n’est pas comme ça que ça marche. L’avantage de me « lâcher lousse », c’est que je vais être suffisamment satisfaite de mon repas pour pouvoir passer à autre chose et éviter d’être obsédée pendant des jours par le morceau de bûche que je n’ai pas mangé. D’ailleurs, elle est excellente, tu devrais y goûter!

Commentaire 4 : Tu manges ça? Tu sais que, les glucides, c’est toxique. Les sucres raffinés, c’est encore pire. Tout est rempli de gluten, ce n’est pas normal de manger ça! Avant, ils ne mangeaient pas ça, des affaires de même, et ils étaient en bien meilleure santé! On mange tellement n’importe quoi de nos jours! On vit dans un monde qui essaie de nous empoisonner.

Réponse : Merci de vouloir m’informer sur le sujet, mais il y a une nutritionniste que je suis sur Instagram et, quand j’ai des questions sur la nutrition, c’est à elle que je m’adresse. Et…je dis ça comme ça mais, avant, les gens mourraient à quel âge, en moyenne?  (tout en prenant une bouchée de tourtière et en se tournant la tête pour finir la conversation 😎 ).

Commentaire 5 : Ils sont en train de virer fous « à c’t’heure » avec leurs affaires comme quoi tout le monde peut être gros et manger n’importe quoi. Les nutritionnistes sont payées par les compagnies de bouffe pour nous dire de manger leurs cochonneries!

Réponse : Je crois que tu as mal compris ce que disent les nutritionnistes et les gens qui rejettent la culture des diètes.

  1. L’acceptation corporelle permet d’avoir plus confiance en soi et en son corps, ce qui facilite le développement de meilleures habitudes de vie. Plusieurs formats corporels existent dans le monde et c’est en les normalisant que les gens se sentiront mieux et agiront davantage sur leur santé.
  2. Il n’a jamais été question de simplement manger n’importe quoi, c’est beaucoup plus complexe que ça. De plus, se libérer des interdits aide à diminuer l’attention et la valeur qu’on donne à certains aliments. C’est en suivant des nutritionnistes sur leurs réseaux sociaux que j’ai mieux compris le concept, je peux te suggérer des comptes à suivre si tu veux!
  3. Les nutritionnistes font partie d’un ordre professionnel qui vise à protéger le public. Leurs actes sont donc encadrés par la loi. Elles ne peuvent pas dire ou faire n’importe quoi, sous peine d’être radiée et de payer une amende.

Bien sûr, si on s’embarque à répondre à ce genre de commentaires, il vaut mieux que ce soit dans le respect de nos propres limites. Je t’encourage à t’affirmer plutôt que de ravaler, mais je suis aussi consciente que ça peut être tout un défi et que ça peut dégénérer rapidement. Si tu sens que ça dépasse le niveau où tu pourrais en retirer un bénéfice, que ça tombe plus sur un terrain glissant, tu peux te retirer de la conversation à tout moment. « Je préfère ne pas parler de ça. », « Est-ce qu’on peut changer de sujet », « Je ne veux pas aller là parce que je sens que nos opinions sont trop opposées. », il existe plein de façons de mentionner notre inconfort et d’exprimer nos limites. Tu peux aussi tout simplement choisir d’aller prendre de l’air quand la conversation tourne un peu trop autour de la culture des diètes. C’est un bon timing pour aller aux toilettes ou commencer la vaisselle!

Prends conscience que, bien que les mentalités changent tranquillement, on ne peut pas faire disparaître d’un coup une culture qui se perpétue depuis des siècles. Si tu lis ce texte, tu fais partie d’une minorité qui commence tout juste à se lever contre cette culture malsaine. Il y a beaucoup de chemin à faire, comme il y en a eu et en a encore à faire pour le droit des femmes, par exemple. On s’entend que les personnes qui ont initié les premiers changements ont eu la vie dure. C’est la même chose avec le concept anti-diète. On reçoit des roches. Toutefois, tu n’as pas la responsabilité de les recevoir. Ça, c’est mon travail à moi! Donc, si jamais on te les lance, utilise ton ricochet vers nous, les nutritionnistes. Ton travail, c’est de te protéger, de connaître tes limites et de les faire respecter.

Sur ce, bon temps des Fêtes à l’avance!

Le texte t’a plu? Suis-moi sur Instagram, TikTok et Facebook!

Tu peux trouver mes programmes en ligne ici : https://lamauditenutritutrice.didacte.com/a/

Est-ce que la culture de la diète influence ta vie? Assurément et je te dis comment!

On entend de plus en plus parler de la culture de la diète, que ce soit par des nutritionnistes, psychologues et, lentement mais sûrement, par des influenceuses et vedettes. Je t’explique en quoi ça consiste et comment elle influence ta vie de tous les jours.

Dans mes textes, j’utilise le féminin…parce que ça me tente.

La culture de la diète est bien ancrée dans nos discours et nos comportements. Elle est partout, tout le temps, sans même qu’on ne s’en rende compte. Elle existe depuis très longtemps, mais on ne parle d’elle et on ne la dénonce que depuis peu. C’est quoi, au juste? Il n’y a pas vraiment de définition exacte d’établie pour le moment. Selon la journaliste et diététiste américaine Christy Harrison qui est détentrice d’une maîtrise en santé publique et certifiée comme conseillère en alimentation intuitive, la culture de la diète se définirait ainsi (traduction libre)1 :

Livre Anti-Diet de la diététiste Christy Harrison

La culture de la diète est un système de croyances qui :

  • Promeut la minceur et l’associe à la santé et à la vertu morale, faisant en sorte qu’on puisse passer notre vie à croire qu’on est « brisée » parce qu’on ne répond pas aux critères irréalistes de l’idéal de minceur. (J’ajouterais ma touche personnelle en disant que, non seulement on peut se sentir « brisée », mais aussi immorale et faible si on ne cadre pas dans cet idéal.)
  • Présente la perte de poids comme étant une façon d’atteindre un meilleur statut, nous poussant à dépenser beaucoup de temps, d’énergie et d’argent pour amincir notre corps, même si les recherches sont claires: presque personne ne peut maintenir une perte de poids volontaire plus que quelques années (95% des gens ne le peuvent pas2).
  • Diabolise certaines façons de s’alimenter et en glorifie d’autres, nous incitant ainsi à être hyper vigilante en ce qui concerne notre alimentation, à avoir honte de certains de nos choix alimentaires, à oublier l’aspect plaisir et le fait qu’on devrait avoir le pouvoir de nos propres choix.
  • Accable les gens qui n’entrent pas dans l’image qu’on se fait d’une personne en santé, particulièrement les femmes, les personnes trans, les personnes ayant un poids plus élevé, les personnes de couleurs et les personnes ayant des handicaps, ayant pour effet de détériorer leur santé mentale et physique.

Autrement dit, la culture de la diète n’est pas seulement reliée aux régimes en tant que tels, mais à tout ce qui nous pousse à contrôler notre alimentation d’une manière ou d’une autre en oubliant que manger doit rester un plaisir et ne devrait pas causer des soucis si importants qu’ils en affectent notre santé mentale et/ou physique.

T’es-tu déjà sentie coupable de manger quelque chose? Particulièrement devant quelqu’un? As-tu eu peur du jugement? T’es-tu déjà empêchée de choisir un aliment dont tu avais vraiment envie parce que tu sentais que les autres allaient te juger? T’es-tu déjà sentie supérieure à quelqu’un parce que tu as fait un « meilleur choix » alimentaire que lui/elle?

Si c’est le cas, dis-toi que c’est un exemple où la culture de la diète a influencé ta vie. On n’a qu’à se transporter dans une salle à dîner d’à peu près n’importe quel milieu de travail pour constater ce genre de situation tous les jours. Parfois, j’ai même l’impression de voir une compétition entre les lunchs de collègues de travail. Quelle salade est la plus santé, qui a du tofu dans son lunch, qui utilise du pain de grains entiers plutôt que du si dégradant pain blanc, qui a lunch le plus bio, le plus écolo, etc. Quand quelqu’un amène un reste de pizza ou commande une poutine, je m’amuse à analyser les réactions et écouter les commentaires. JAMAIS, ça n’arrive que PERSONNE ne fasse de commentaires quand quelqu’un mange une poutine, jamais. Chaque fois, j’entends quelqu’un (parfois celle qui mange la poutine, parfois d’autres) dire que la personne « se gâte », qu’elle « triche », qu’elle « se paye la traite », qu’elle « devra aller courir pour brûler ça »… n’importe quoi du genre. Chaque fois, je me dis: « Non mais, est-ce qu’elle peut juste manger sa fu**ing poutine, trouver ça bon et passer à autre chose? ». Non, elle ne le peut pas, parce que la culture de la diète nous a enseigné, depuis toujours, à considérer la poutine comme un aliment dégradant qu’on mange seulement quand on a un moment de faiblesse. Quand on mange de la poutine, on est moins bon que les autres. On l’a échappé, on a fait un mauvais choix. On va se reprendre parce qu’on ne veut pas devenir une personne de moindre valeur, une de ces grosses personnes faibles qu’on pointe du doigt parce qu’ils sont incapables de se contrôler.

NON! On a juste mangé une maudite poutine! On n’est pas moins bonne que celle qui a choisi la salade ou le poke bowl (c’est à la mode, t’sais, tu deviens soudainement ultra plus cool quand tu manges ça!). Si cette personne avait envie de manger de la salade, tant mieux pour elle! Toi, c’était d’une poutine dont tu avais envie. Tu es pas mal mieux de manger ta poutine et te contenter que de faire comme les autres, choisir la salade, mais l’échapper dans la boîte de biscuits à 22h le soir devant la télé, quand il n’y aura pas de témoins…et de feeler cheap pareil, parce qu’encore une fois, d’avoir une rage après s’être restreinte dans la journée, ce n’est pas bien, selon la culture de la diète. C’est faible. Pourtant, il n’y a rien de plus humain et normal que ça.

(En passant, ça se peut que tu aies envie d’une salade pour vrai et c’est bien correct et normal aussi. Ton corps n’est pas stupide, si tu réponds à ses besoins et ses envies (sans exagérer non plus, on s’entend…il y a une différence entre une vraie envie et des petits caprices), il va finir par trouver un équilibre. Ta poutine, si tu l’as mangée sans culpabilité et que tu l’as savourée, les risques que tu en aies encore envie dans les prochains jours sont faibles. Le lendemain, ça se pourrait bien que tu aies pas mal plus envie d’un sandwich ou d’une salade-repas.)

Est-ce que tu dépenses beaucoup de temps et d’énergie à choisir les aliments les plus santé? Crois-tu que certaines façons de s’alimenter soient « supérieures » à d’autres?

Bien sûr, puisque je suis nutritionniste, tu dois te dire que c’est ma job de promouvoir les aliments santé. Les gens croient souvent, à tort, que nous sommes là pour leur dicter quoi manger et leur dire à quoi ils ont droit et à quoi ils n’ont pas droit. Ce n’est pas le cas. On conseille les gens pour les aider à faire des choix qui répondent à TOUS leurs besoins physiques ET psychologiques, donc pas seulement à leurs besoins en nutriments (glucides, protéines, vitamines et minéraux, etc.), mais aussi à leurs préférences et leurs envies. Nous ne sommes pas des machines qu’on remplit d’essence et qu’on change d’huile une fois de temps en temps, on est des humains! Nos besoins sont pas mal plus complexes qu’un calcul de ratio glucides/lipides/protéines!

Il faut aussi garder en tête que, ces conseils, on les donne pour faciliter la vie des gens, pas pour la compliquer. On les outille à être encore plus indépendants dans leurs choix alimentaires. Malheureusement, la façon dont ça a été fait n’a pas toujours été adéquate et ne l’est parfois toujours pas. Les perceptions et les croyances des gens font aussi en sorte que nos messages ne sont pas toujours bien compris. Bref, bien sûr que j’encourage les gens à avoir un équilibre alimentaire, mais TOUS les aliments font partie de cet équilibre et, qui dit équilibre dit pas de restrictions.

Les gens se valorisent beaucoup par leurs choix alimentaires, par le fait qu’ils soient de bonnes personnes qui font des choix responsables pour leur santé et celle de leur famille. C’est ce qui fait qu’on met, en général, beaucoup d’énergie à faire ces choix. Quand on est nutritionniste, on sait à quel point le monde de l’alimentation est complexe parce que tout n’est jamais tout noir ou tout blanc, mais TOUJOURS gris. C’est l’une des raisons qui fait que les gens sont mêlés. Si une nutri va à la télé et n’a que 2 minutes pour répondre, c’est possible que le manque de temps amène aussi le manque de clarté de la réponse. Le contexte fait aussi toute la différence. « Ça, est-ce que c’est un bon choix? ». Ça dépend de plein de choses. As-tu une maladie? Es-tu physiquement actif? À quoi ressemble le reste de ton alimentation? Est-ce que tu veux dire un bon choix pour toi ou un bon choix pour tes enfants? Quelle est ton intention derrière ce choix (ex.: veux-tu une collation qui te supportera tout le P.M. ou un petit dessert pour compléter ton repas)? As-tu l’intention d’en consommer souvent? Aimes-tu ça? … Tu comprends que, un bon choix, c’est très relatif. C’est ce qui fait que beaucoup de gens se stressent continuellement avec ça. Le pire, c’est que la majorité d’entre eux finissent par faire des choix d’apparence santé, mais qui ne le sont pas vraiment, parce que leurs connaissances en nutrition sont trop souvent biaisées par une tonne de désinformation. Mais on y croit et on veut bien faire, alors on continue de se stresser inutilement.

Et si je te disais STOP. Arrête. Relaxe. On sait qu’on doit manger beaucoup de légumes et fruits, de produits céréaliers à grains entiers, limiter le sel, les sucres ajoutés, les produits ultra-transformés, etc., mais tout ça en train de virer en un vrai combat intérieur pour trop de personnes. Le pire, c’est que ce sont souvent les personnes qui mangent déjà bien qui se sentent le plus visées par ces recommandations.

Par exemple, quand le nouveau guide alimentaire a conseillé aux carnivores aguerris de simplement diminuer un peu leur consommation de viandes pour laisser plus de place aux végétaux dans leur alimentation, ce ne sont pas eux qui se sont sentis visés, mais les gens qui variaient déjà leurs sources de protéines entre les sources animales et végétales. Plusieurs se sont mis à penser qu’il serait préférable pour leur santé d’être végétarien ou presque. Ce n’est pourtant pas ce que recommande le guide. Encore une fois, avec l’effet des messages véhiculés par la culture de la diète depuis des années, l’information a été déformée et mal comprise. On essaie de nous faire croire depuis si longtemps que ça prend une diète bien spéciale pour être en santé qu’on s’entête à voir les recommandations comme étant pas mal plus sévères qu’elles ne le sont en réalité.

Tu n’es pas irresponsable si tu choisis des aliments qui ne sont pas parfaits un peu trop souvent à ton goût. S’ils ne sont pas bios, sans OGM, sans sel, sans sucre (et souvent sans goût, on va se le dire), c’est O.K. Ce l’est parce que, premièrement, ce n’est pas toujours facile d’avoir accès à certains aliments, que ce soit pour une question de coût ou de disponibilité. Ce l’est aussi parce que, la qualité organoleptique d’un aliment (apparence, odeur, goût, texture), c’est très important! Ça, c’est la partie que la culture de la diète ne t’a jamais dit. Tes sens ont besoin de recevoir des signaux agréables. Prends, par exemple, un bébé. S’il n’aime pas la texture ou le goût d’un aliment, tu risques de le savoir assez rapidement en recevant sa bouchée en plein visage. Il respecte les sensations de son corps. En vieillissant, on priorise ce qu’on pense qu’il est bien de manger avant ce qu’on a envie de manger. On mange avec notre tête au lieu de manger avec nos sens. Et ça, ça finit par être lourd, autant physiquement que moralement. Oui, on peut et il faut se permettre de donner une chance à des aliments qu’on n’aime moins au début, faire plusieurs essais même. Par contre, il ne faut pas que ça devienne une obsession de se forcer à manger des choses qu’on n’aime pas et de constamment combattre nos envies pour ne choisir que des aliments considérés comme étant santé par la culture des diètes. De toute façon, on l’a vu tantôt: un aliment « santé », c’est bien relatif.

Juger les autres par ce qu’ils mangent

Dernièrement, je vois beaucoup de familles choisir des solutions prêt-à-cuisiner comme Cook it ou encore le prêt-à-manger d’Isabelle Huot ou Fit Menu. C’est super le fun comme concept, ça nous évite de se casser la tête avec l’épicerie et ça nous aide à sauver du temps tout en mangeant des aliments frais et en ayant une assiette équilibrée. Par contre, ça prend un certain budget pour s’offrir ça. Pour une partie de la population, ce n’est pas quelque chose d’accessible. Pourtant, ce ne sont pas que les personnes en moyens qui manquent de temps et d’idées pour les repas, c’est tout le monde. Donc, c’est facile de juger les gens qui optent pour les croquettes de poulet ou les pogos, mais on oublie qu’on est tous dans la même situation et que chacun essaie de se débrouiller selon ses propres moyens.

As-tu déjà jugé quelqu’un par son poids ou par le fait qu’il ait une maladie chronique comme les maladies cardiovasculaires, le diabète ou l’hypertension?

Je ne te dirai pas que ce n’est pas de ta faute, mais ce ne l’est pas entièrement. Tu as été programmée toute ta vie à haïr tout ce qui est hors norme, tout ce qui est trop gros, tout ce qui n’est pas parfait. Heureusement, il n’est pas trop tard pour revoir ta philosophie, la travailler, jour après jour…parce que ça ne se change pas en un coup de baguette. Pour y arriver, par contre, il faut avoir les bonnes informations.

On t’a probablement toujours présenté la fausse image du poids comme une simple équation : ce qu’on mange – ce qu’on dépense = la quantité de calories que ton corps absorbera. On t’a fait croire que le chiffre sur la balance se contrôlait comme on le voulait, qu’on pouvait sculpter notre corps selon notre bonne volonté. Selon cette fausse croyance, il suffirait d’avoir assez de courage, d’être assez fort psychologiquement… de se donner un coup de pied au cul finalement! On t’a aussi fait associer le surpoids à de la faiblesse, à un manque de volonté, un manque de dignité, à une moindre valeur morale. La réalité, c’est qu’avec les recherches, on a compris que le poids est beaucoup plus qu’une simple équation et que les facteurs qui l’influencent sont non seulement nombreux, mais aussi très complexes et que, finalement, le poids ne se module pas à notre guise. En le sachant, ça change nos perspectives.

Du côté des maladies comme les problèmes cardiaques ou le diabète, c’est facile de juger les gens par rapport à leur mode de vie, car on sait qu’une alimentation équilibrée et un bon niveau d’activité physique devraient, en théorie, nous protéger les de ce genre de maladies. Pourtant, ce n’est pas toujours le cas. En plus, encore une fois, il y a plusieurs facteurs qui viennent influencer l’alimentation et le niveau d’activité physique des gens, donc de conclure que ceux qui ont l’une de ces maladies sont responsables de leur propre sort, c’est de tourner les coins ronds.

Récemment, j’ai vu une publication de sur la page Facebook « Labo Benoit Arsenault » qui présentait une nouvelle surprenante. Une étude publiée dans la revue scientifique « The Lancet »3 démontre qu’on a retrouvé de l’athérosclérose (plaques de cholestérol) dans les artères de momies ayant vécu il y a plus de 4000 ans! Donc, même si on accuse notre mode de vie actuel de tous les maux, on se rend compte que nos connaissances sont encore limitées et que nos conclusions pourraient être incomplètes. Attention, je ne suis pas en train de jeter aux poubelles toutes les recommandations de santé! Je t’invite simplement à réfléchir sur la façon dont on agit et pense tous les jours en étant convaincue qu’on a le contrôle sur tout et qu’on a qu’à « s’améliorer », mais que, finalement, la santé, c’est probablement pas mal plus complexe qu’on ne le croit.

Évidemment, la culture de la diète, c’est aussi toutes les formes de diètes, les normes de beauté irréalistes, le modèle de corps unique que plusieurs d’entre nous cherchons à avoir et tout ce qui nous pousse à s’alimenter d’une certaine façon qui nous fasse sentir une meilleure personne… parce qu’on est donc bon de prendre soin « de notre santé »! « Ce n’est pas une diète, c’est pour ma santé! » 😉 Si tu es honnête avec toi-même, tu vas voir que les similitudes avec une diète sont assez flagrantes!

La culture de la diète, ça inclut aussi de classer les aliments selon qu’ils soient bons ou mauvais, « encrassants » ou « détoxifiants », vrais ou artificiels, entiers ou raffinés, purs ou contaminés1. On oublie que, la santé, c’est global et qu’on l’obtient quand notre corps en entier est bien, autant physiquement que psychologiquement. La meilleure façon d’y arriver, c’est en écoutant ses signaux corporels et en sachant relativiser les informations qu’on reçoit en continu. L’équilibre, c’est de comprendre et d’accepter qu’on n’est pas parfait, de prioriser ce qui est le plus important pour nous et de savoir lâcher prise sur certaines choses.

La lecture de ce texte t’a peut-être un peu choquée. C’est normal. Quand on remet en doute ce qu’on nous a toujours pris pour acquis, ça « rentre dedans ». Je t’ai aussi fait réfléchir sur tes comportements et potentiels jugements. C’est toujours désagréable de se faire remettre en question. Laisse-toi du temps pour assimiler tout ça et, surtout, garde ton esprit ouvert 🙂 Un jour à la fois, on pourra mettre cette philosophie archaïque derrière nous, pour le bien-être de tous!

  1. Christy Harrison. |En ligne| : https://christyharrison.com/blog/what-is-diet-culture Consulté en septembre 2020.
  2. Équilibre. |En ligne|: https://equilibre.ca/perdez-10-livres-en-1-semaine-sans-faire-de-sport/ Consulté en octobre 2020.
  3. The Lancet. |En ligne|: https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(13)60598-X/fulltext?fbclid=IwAR0zu4equfY8od-BPXXc-AXNm7Yon_qQmCWIMzAl5MrZvFNNTl2AUxDLkhM Consulté en octobre 2020.

Estime de soi – La peur de vieillir

Qu’on soit un homme ou une femme, ce n’est pas facile de vieillir. Toutefois, on ne se cachera pas que ce l’est encore plus pour les femmes. Depuis très, très longtemps, nous avons ce fardeau d’être belle et de tout faire pour cacher les signes de vieillissement qui transforment notre corps avec les années qui passent. Je n’avais jamais senti ce besoin de freiner les marques du temps avant tout récemment.

J’ai eu 35 ans récemment et je réalise que je suis officiellement entrée dans le monde des « vieux ». Pas vieux dans le sens de personne âgée, mais vieux dans le sens  de se faire appeler « Madame » par le caissier boutonneux de 18 ans à la SAQ.  Il n’y a pas si longtemps, quand je blaguais en disant que j’étais vieille, on m’assurait que j’étais encore une petite jeunesse…et je m’attendais à me faire répondre ainsi, honnêtement. J’avais besoin qu’on me rassure en me disant que j’étais encore toute jeune. Depuis quelques mois, voire peut-être 1 an ou 2, c’est différent. Quand on me demande mon âge et que je dis à la blague que je suis vieille, je ne reçois plus la réponse que je prévoyais. On me répond plutôt : « Hein? Pour vrai?! Je ne te pensais pas si vieille, je te donnais 26-27 ans maximum ». C’est vrai que je suis chanceuse de ne pas faire mon âge, mais ce que j’entends surtout, c’est que je ne suis plus dans la catégorie d’âges qu’on considère comme étant « jeune ». Bon, je ne suis pas très vieille non plus, entendons-nous. Je suis…une madame.

Un sourire qui ne ment pas

Qu’on soit un homme ou une femme, ce n’est pas facile de vieillir. Toutefois, on ne se cachera pas que ce l’est encore plus pour les femmes. Depuis très, très longtemps, nous avons ce fardeau d’être belle et de tout faire pour cacher les signes de vieillissement qui transforment notre corps avec les années qui passent. Je n’avais jamais senti ce besoin de freiner les marques du temps avant tout récemment. Des pattes d’oie se dessinent sous mes yeux quand je souris depuis déjà un bout de temps, mais elles sont plus nombreuses et plus profondes ces derniers mois. Je t’entends te moquer de moi en te disant « pauvre p’tite fille, elle a des bébés rides…gros problème! » et tu as bien raison. Par contre, ça m’a fait réfléchir sur cette constante pression que nous avons de contrer la nature. Je me surprends à retenir mes sourires parfois, de peur que les gens se disent : « C’est moi où elle a pris un coup de vieux soudainement? ». Puis, je me trouve stupide et je me dis que ça a peu d’importance qu’on trouve que j’ai vieilli parce que, oui, j’ai vieilli, comme tout le monde. C’est comme ça la vie, on ne s’en va pas par en arrière, mais par en avant. Et, en allant de l’avant, on fane (j’hésitais à écrire « on ratatine », que je trouve plus drôle, mais moins beau. Donc, je te mets les 2, choisis celui que tu préfères hihi!).

Effacer le temps à grands coups de billets

Pourquoi alors faut-il toujours empêcher la nature de suivre son cours? Pourquoi faut-il dépenser des centaines, voire des milliers de dollars par année pour effacer toute trace d’expérience sur notre visage et notre corps? Moi aussi, j’embarque dans ce phénomène et je panique en voyant mon corps vieillir. Moi aussi, j’aurais envie de dépenser toute ma paie pour les meilleures petites crèmes qui sont hors de prix, des traitements au laser, des injections, etc. Je ne le fais pas, peut-être parce que je n’ai pas encore atteint un point où ça me dérange tant que ça …et on ne se cachera pas que c’est un peu hors de mes moyens. Je me demande, par contre, qu’en sera-t-il quand ces signes de l’âge prendront le dessus sur tout le reste lorsque je me regarderai dans le miroir? Est-ce que je serai prête à tout, moi aussi, pour entrer dans ce moule? Attention, je ne suis pas en train de juger les femmes qui mettent beaucoup d’argent sur leur apparence. Au contraire, je les comprends. D’un autre côté, je me demande comment on a pu se rendre jusque-là. Des soins densifiants, repulpants, détoxifiants, restaurateurs de fermeté, drainants, anti-rides, tonifiants, en voulez-vous? Il y en a de toutes les sortes. Je ne suis pas une habituée des instituts esthétiques, donc je ne m’y connais pas beaucoup mais, quand j’ai visité quelques sites web dernièrement, j’ai été complètement dépassée de voir tout ce qui pouvait exister et à quel point ça peut être facile de dépenser des milliers de dollars annuellement pour être belle et ne pas vieillir.

Peut-être penses-tu, avec ce que je dis, que je suis une fille qui ne se maquille jamais, qui ne s’épile pas et qui ne prend pas soin d’elle physiquement. Ce n’est pas le cas. J’aime être belle et je prends soin de moi. Je me questionne seulement à savoir où est la limite. Il existe de plus en plus de traitements, les femmes dépensent de plus en plus pour les avoir et les standards de beauté s’élèvent et se dénaturent de plus en plus. Je pense à la femme monoparentale qui travaille au salaire minimum à 40 heures/semaine et qui peine à payer le loyer chaque mois. Elle a, elle aussi, beaucoup de pression à devoir être belle et paraître jeune. À côté, il y a la femme d’affaires qui fait 90 000$ par année et qui se paie tous les traitements qui peuvent exister pour rester ferme jusqu’au dessous des bras. Bien sûr que la maman monoparentale risque de vieillir physiquement beaucoup plus vite. Peut-être lui dira-t-on qu’elle est belle comme elle est (j’ose l’espérer!), mais serait-il possible qu’à force de se comparer à des femmes qui sont de plus en plus nombreuses à dépenser beaucoup pour leur apparence, elle finisse par se trouver moche en se regardant dans le miroir? Encore une fois, je ne juge aucunement les femmes qui dépensent beaucoup pour leur physique dans mes propos, mais je questionne la manie de la société de toujours vouloir paraître plus jeune et cacher les imperfections.

Des soucis qui commencent tôt

Je le constate de plus en plus dans mon entourage. Si, auparavant, on se contentait d’aller chez la coiffeuse pour une coloration quelques fois par année et chez l’esthéticienne pour une épilation des sourcils ou du bikini, on n’en est plus là. Extensions de cils, de cheveux, microdermabrasion, microblading, microneedling, drainage lymphatique, photorajeunissement, thermage, coolsculpting, hotsculpting, tightsculpting, lasers, botox, injections de neuromodulateurs, peeling glycolique, lumière pulsée, fraxel, infusion de sérum à l’oxygène, lifting et j’en passe (ne me demande pas qu’est-ce qui est quoi, je n’en connais pas la moitié)! Ce n’est plus seulement matante Gertrude la millionnaire de 60 ans qui se paie ce genre de choses,  ce sont de jeunes filles qui sont prêtes à surcharger leur carte de crédit et mettre moins de beurre sur la table pour être belles comme les autres. Je crois que je n’exagère pas en disant qu’on a dépassé les bornes. Est-ce que c’est normal qu’une fille de mon âge s’en fasse déjà avec ces quelques petites rides? En plus, je peux me considérer chanceuse de commencer à ressentir cette pression-là à mon âge seulement puisque, de nos jours, ça arrive à des jeunes filles de 20 ans de se trouver des défauts de vieillesse et même de déjà commencer à intervenir pour ralentir tout ça! Imagine comment ces filles vont se sentir à 50 ans. Ce sera quoi, les solutions, à ce moment? La chirurgie esthétique? Probablement.

C’est malheureux, car ce qu’on considère comme étant des traces de vieillesse qu’on doit effacer à tout prix a pourtant son charme et fait partie de qui on est. On n’est pas des robots ou des poupées, on est des humains. À force de dénormaliser toute forme de ride ou de mou de bras, on finit par croire que c’est laid et qu’on ne devrait pas en avoir. On a besoin de toute une force de caractère pour ne pas embarquer dans cette roue sans fin de la quête de la fontaine de Jouvence.

Et si, ensemble, on prenait la décision de renormaliser ce qui est normal, soit de vieillir, que notre peau se plisse, que des taches se forment sur notre peau, qu’on soit moins ferme, qu’on accumule quelques kilos. Je ne dis pas de ne plus prendre soin de soi mais, n’y a-t-il pas un juste milieu, un équilibre physique, mental…et budgétaire à respecter? Je te laisse en juger par toi-même. 🙂

Question poids : Y’en n’a pas de magie!

Perte de poids: Crois-tu qu’on puisse simplement suivre une recette toute prête pendant quelques semaines et miraculeusement avoir le poids souhaité pour le reste de notre vie en « faisant attention après »? Je t’aide à y voir clair!

Comme nutritionniste, on se fait dire toutes sortes d’affaires en lien avec le poids. Ce que j’entends le plus souvent est: « Fais-moi un menu/plan alimentaire, je veux perdre du poids, donc je vais suivre ça un bout de temps ». Les gens croient naïvement qu’ils peuvent simplement suivre une recette toute prête pendant quelques semaines et miraculeusement avoir le poids qu’ils souhaitent pour le reste de leur vie en « faisant attention après ». C’est ce qui fait que les « diètes » sont toujours à recommencer. Ce sont des cycles de motivation – perte de poids – démotivation/découragement – gain de poids et ainsi de suite (voir la version un peu plus complète du cercle vicieux sur l’image ci-dessous).

CERCLE VICIEUX DES RÉGIMES. Source: Groupe Équilibre. https://equilibre.ca/

C’est vrai qu’il y a eu un temps où c’était à la mode même chez les nutritionnistes d’utiliser cette méthode…qui peut d’ailleurs s’appliquer dans certains cas précis, mais qui n’a que très peu de succès en ce qui concerne le maintien d’une perte de poids à moyen/long terme. C’est simple, si tu ne fais pas ta « diète » toute ta vie, tu risques fortement de reprendre le poids que tu as perdu.

Probablement que tu te dis : « j’suis quand même pas pour être à la diète toute ma vie?! ». Premièrement, c’est souvent déjà le cas, c’est juste entrecoupé de certaines périodes de ce que tu considères comme étant du « laisser-aller ». Deuxièmement, moi aussi, je trouve ça bien illogique et bien plate d’être à la diète toute sa vie et je crois qu’il est franchement temps que les gens rejettent enfin la mentalité de la culture de la diète et commencent à apprivoiser leur corps et tous les aliments…à enfin apprendre à vivre sans être dans un perpétuel combat avec eux-mêmes!

Et si, en tentant d’éviter le surpoids, on faisait tout le contraire?

La majorité de ma clientèle me contacte pour perdre du poids. Qui ne souhaite pas en perdre, d’ailleurs? Très peu de gens. Parce qu’on nous a appris qu’on devait être mince pour être en santé (ce qui est faux) et parce que le surpoids est vu par plusieurs comme quelque chose de mauvais. On ne voit pas une personne en surpoids, on voit une personne faible, incapable de se contrôler. Mais tout ça, c’est juste parce qu’on nous l’a enseigné. La culture de la diète nous le rentre dans le crâne depuis de nombreuses années. Donc, on ne veut surtout pas être cette personne un peu ronde et on fait des régimes pour éviter ou arrêter de l’être mais, ce qu’on ne comprend pas, c’est que ce sont ces régimes qui nous rendent la vie dure et qui finissent par nous faire de nous des obsédés de la bouffe et des calories. On oublie que les calories, c’est ce qui nous fait vivre. On oublie que la nourriture, c’est un des plus grands plaisirs de la vie. On oublie qu’on est des êtres humains avec des émotions, des sensations, des souvenirs et des besoins. Quand ton corps te dit que tu dois aller aux toilettes parce que ta vessie est pleine, tu l’écoutes? Alors, pourquoi refuse-t-on trop souvent de faire confiance à notre corps en ce qui concerne la nourriture?

Traduction: Uriner de façon intuitive. Imagine si on répondait de la même façon à une envie d’uriner que ce qu’on fait avec une envie de manger. « Il n’en est pas question, j’ai assez uriné hier! Aujourd’hui, je n’irai uriner qu’une seule fois! », « Je ne peux pas encore avoir envie d’uriner, je devrais peut-être mâcher de la gomme », « Oh mon Dieu, je n’en reviens pas à quel point j’ai uriné souvent aujourd’hui, je suis dégueulasse! », « Pourquoi tout le monde est capable de bien gérer ses envies d’uriner, alors que j’en suis incapable? Qu’est-ce qui ne va pas avec moi? » Source: https://www.reddit.com/r/intuitiveeating/comments/ewb3dk/i_found_this_in_an_evil_subreddit_in_which/

La culture des diètes nous enseigne, dès notre plus jeune âge, à ne pas faire confiance aux signaux que nous envoie notre corps. Tu n’as pas faim, c’est mauvais, d’avoir faim. Tu n’as pas envie de gâteau, c’est mauvais, du gâteau. Ne te prends pas une deuxième assiette, c’est mal, de prendre une deuxième assiette. Si tu manges ça, tu vas être gros et, si tu es gros, personne ne va t’aimer. On grandit comme ça, en ayant peur de ce qui, pourtant, devrait être notre plus grand allié : notre corps. Celui qui sait le mieux ce dont il a besoin.

CERCLE VICIEUX DE LA PRIVATION. Source: Groupe Équilibre. https://equilibre.ca/

C’est pour ça que, quand les gens viennent me voir en me disant : « mais tu vas me dire quoi manger là, tu vas me dire combien de portions j’ai besoin, tu vas me calculer tout ça »… je réponds : « non ». Certains sont apeurés par ça et se sauvent en courant pour aller vers ce qu’ils connaissent le mieux : les diètes. C’est rassurant. On te dit quoi manger, en quelle quantité, quand tu vas le faire, et on te promet que tu perdras du poids à condition de respecter la recette à la lettre. Si tu n’y arrives pas, ce sera de ta faute.

Si tu manges moins et que tu dépenses plus, oui, il est possible que tu perdes du poids à court terme (en théorie car, parfois, le corps nous joue des tours). La question demeure : « Pendant combien de temps? ». Qu’est-ce qui va se passer après? Que vas-tu faire dans ton quotidien, quand tu auras moins de temps à consacrer à ton projet de perte de poids, quand tu seras moins motivée, quand tu vas être tannée de toujours manger la même chose, quand ton poids va stagner sur la balance, quand ce sera le temps de Fêtes, quand tu vas te trouver une grosse lâche d’avoir dérapé dans la boîte de biscuits en te disant que tu as tout gâché, etc.? Malheureusement, tu risques de constamment avoir peur de reprendre ton poids et de toujours vivre dans un climat de restrictions et de culpabilité.

Donc, quand je te dis que je ne te ferai pas de plan précis avec des portions bien établies pour t’aider à perdre du poids, c’est pour ces raisons. Parce que ça peut marcher un bout, mais pas pour tout le temps. À quoi servent tous ces efforts si ça ne dure pas?

Et si, plutôt que de vouloir perdre du poids à tout prix, tu misais plutôt sur la redécouverte de son corps, de tes signaux corporels, sur l’acceptation de soi, sur ce que tes démarches de perte de poids antérieures ont eu comme impact sur toi, sur tes comportements alimentaires et ce qui les motive et SURTOUT, sur tes VRAIES priorités dans ta vie. Qu’est-ce qui se cache réellement derrière cette envie de perdre du poids? Oui, ça va aussi loin que ça. Tant que tu n’auras pas fait le point sur tout ça, tu risques de rester dans un cycle éternel de perte/reprise de poids.

Bien sûr, je ne te laisse pas dans un néant total non plus concernant l’alimentation…c’est quand même ma job! C’est important d’avoir de bonnes connaissances pour avoir le pouvoir d’offrir à notre corps ce dont il a besoin, autant physiquement que mentalement. On ne parle pas ici de règles alimentaires strictes à suivre, mais bien de connaissances qui nous aident à mieux comprendre notre corps et ses besoins.

Parfois, j’aimerais être celle qui répand de bonnes nouvelles et qui dit aux gens que la solution miracle existe enfin pour perdre du poids, qu’on a finalement trouvé LA recette pour réussir à coup sûr. J’aimerais aussi ne plus être la pas fine qui ramène les gens à la réalité, qui doit constamment rappeler que les diètes existent depuis des années, mais qu’on n’a jamais été autant en surpoids, donc que les méthodes qu’on utilise depuis des lustres et qu’on recycle des années plus tard en version un peu déguisée (qui reviennent toujours à couper les glucides ou couper les gras tout dépendant de quelle équipe tu fais partie) ne fonctionnent tout simplement pas pour la majorité des gens (95%).

Malheureusement, ça ne risque pas d’arriver parce que je ne crois pas qu’il puisse un jour exister une telle recette et je crois aussi que je devrai me battre encore longtemps pour faire changer les mentalités. Le corps est une machine complexe. Manger fait partie de notre quotidien et implique beaucoup plus que le simple fait de se nourrir. Le poids, c’est peut-être, pour certains, la banale équation des calories ingérées – les calories dépensées, mais il existe tellement de facteurs qui influencent chacune des données de l’équation que de limiter le tout à des mathématiques, c’est de passer à côté de l’essentiel!

Finalement, je crois qu’il est temps qu’on comprenne enfin qu’il vaut mieux revenir à la base avec une alimentation plus intuitive. Avec cette approche, on ne vise pas la perte de poids, mais plutôt une relation saine avec son corps et la nourriture et une bonne santé globale (physique ET mentale). Elle n’implique ni miracle, ni magie, juste du gros bon sens et plein de bienveillance. Voilà ce en quoi je crois.

Voici mon programme « Mieux dans mon corps » basé sur les principes présentés dans cet article. ATTENTION: Assure-toi de bien écouter la vidéo de présentation et de comprendre les objectifs du programme avant de te lancer. Mon but n’est pas de vendre à tout prix, mais bien de vendre aux personnes qui sont réellement intéressées par cette approche! Si c’est le cas, clique sur la photo pour + d’infos!

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Non Bidou, ce n’est pas qu’une simple question de sélection naturelle

On est actuellement plongé dans une période qui marquera notre histoire. Vivre une pandémie, c’est inquiétant, et ce l’est d’autant plus à l’ère des réseaux sociaux et de la désinformation. Heureusement, la majorité des gens a fini par entendre raison (pas sans avoir douté de la gravité de la situation pendant quelque temps), mais il reste encore et restera toujours quelques récalcitrants qui croient avoir un cerveau si évolué que les gens ordinaires ne peuvent tout simplement pas comprendre leur vision des choses tellement leur supériorité est extraordinaire et inaccessible. La science, ce n’est pas pour eux. Ils sont au-dessus de ça.

Aujourd’hui, je vais délaisser mon chapeau de nutritionniste pour mettre mon chapeau de citoyenne parce que, même en faisant partie de la communauté scientifique, on a aussi le droit d’avoir une opinion et de l’exprimer.

Depuis le début de l’éclosion du coronavirus à Wuhan, on a tous entendu des tonnes d’affaires :

  • « C’est pas pire que la grippe »
  • « Il y a plus de monde qui meurent de ben d’autres choses que de ça »
  • « Moi, toute façon, j’suis pas à risque »
  • « Ça va tuer ben plus d’entreprises que de monde »
  • « Ils parlent de ça au lieu de parler d’environnement »
  • « Les médias exagèrent et veulent juste nous faire peur »
  • Etc.

Mais, la phrase qui, selon moi, est la big big winner de toutes, c’est quand j’entends :

« Ça, c’est ce qu’on appelle la sélection naturelle, les plus faibles meurent pis ça fait le ménage, ça a toujours été de même ».

Ataboy. La première chose que j’aurais envie de répondre à ces personnes, c’est que, si ça marchait réellement comme ça, elles seraient mieux de se surveiller parce que la sélection naturelle est à la veille de sonner à leur porte. Mais, je suis quand même un peu polie, des fois.

C’est vrai, la vie a, à travers les années, fait en sorte que certaines personnes s’en sortent mieux que d’autres et ça a créé, au fil des générations, des humains un peu plus aptes à survivre sur cette planète. L’adaptation semble être la clé : mieux on s’adapte, plus on survit. Par contre, l’adaptation, ça ne veut pas dire de s’asseoir sur ses lauriers et laisser la Vie décider de notre sort, ça veut de dire de prendre les moyens pour s’en sortir, être débrouillard, être dans l’action.

Si nos ancêtres avaient décidé de tout laisser entre les mains de la sélection naturelle, tu ne serais peut-être pas de ce monde, Bidou. Si ton grand-père s’était dit « non, je ne me fais pas vacciner contre la variole, je vais laisser la Vie choisir si je mérite de survivre » et qu’il en était finalement mort, tu ne serais pas là. Si les médecins n’avaient pas eu l’idée audacieuse d’ouvrir le ventre des mères pour aller chercher les bébés mal positionnés, ta mère n’aurait pas pu avoir une césarienne et vous seriez morts tous les 2.  S’il n’y avait pas quelqu’un qui s’était dit, un jour « et si on prenait de l’insuline de porc pour l’injecter aux personnes souffrant de diabète? », tous les diabétiques que tu connais seraient morts. Ici, je donne des exemples de choses qu’on prend pour acquis. « Ben voyons, on ne meurt pas de ça, le diabète! ». « Franchement, la variole, ça n’existe même plus! ». « Il y a juste dans les pays pauvres que des femmes meurent en accouchant! ». Pourquoi est-ce qu’on prend tout ça pour acquis? Parce que d’autres personnes, avant nous, ont relevé leurs manches et ont trouvé des solutions.

Aujourd’hui, la solution est beaucoup plus simple que ça. Tu restes chez vous. Point. « Ouin, mais moi je m’en fous parce que j’en mourrai pas ». Hey, wake up, tu peux sauver des vies! Ça n’a jamais été aussi simple de déjouer ta foutue sélection naturelle et de sauver plein de gens. Lâche ton nombril un peu. En plus, dis-toi que, puisque tu aimes tant te prendre pour Dieu, aujourd’hui, tu peux le faire pour vrai, donc profites-en. Ton grand-père mérite moins la vie que toi? Ta voisine atteinte de fibrose kystique serait mieux de mourir, alors qu’elle aurait encore plusieurs belles années de vie devant elle? Ton neveu, qui avait déjà beaucoup de complications dû à la fragilité de ses poumons, mérite de mourir parce qu’il n’y avait plus de respirateur disponible à l’hôpital? Tout ça, juste pour que ta vie ne soit pas trop chamboulée? Ou juste pour une question de laisser la Vie se charger de la sélection naturelle?

Heureusement que, avec la sélection naturelle, la Vie a décidé de garder les plus débrouillards, ingénieux, proactifs, ceux qui ont fait que tu puisses non seulement vivre, mais aussi avoir une belle qualité de vie. Selon la neuroscientifique Sonia Lupien, qui étudie le stress et son évolution, ce ne sont ni les plus stressés, ni les moins stressés qui ont survécu dans l’histoire (voir son texte de blogue ici), ce sont ceux qui se situent au centre de la courbe. Donc, effectivement, on ne doit pas capoter et courir dans tous les sens comme des poules pas de tête en ne sachant pas quoi faire, mais il ne faut pas non plus refuser d’entendre l’avis des spécialistes et mettre sa vie et celle des autres en danger en étant trop relax.

Donc, à toi qui penses que ta génétique est plus hot que celle des autres et qui se croit au-dessus de tout ça, si jamais la sélection naturelle décidait, par malchance, que ça se terminait là pour toi, n’oublie pas de saluer ton grand chum Adolf rendu de l’autre bord.

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