Je t’explique une fois pour toutes pourquoi ton corps n’a aucunement besoin de détox!

Avertissement : En lisant cet article, tu découvriras LE secret le mieux gardé de l’industrie de l’alimentation et de la santé. Je ne suis pas responsable des effets secondaires possibles, lecture à tes risques!

« Spécial détox : les 5 boissons de stars du moment! », « Une cure détox pour améliorer la digestion », « Cure pureté 3 jours », « Cure détox : juicing, fitness et alimentation vivante »…une simple petite recherche Google m’a permis de trouver toutes ces expressions en lien avec la détoxification du corps en moins d’une minute. Je te mets au défi de répondre le plus honnêtement possible à la question suivante : comment t’es-tu sentie à l’intérieur en lisant ces lignes? Ballonnée, en mauvaise santé, crasseuse de l’intérieur même? Si on fait le grand ménage du printemps dans nos maisons une fois par année, pourquoi ne pas le faire aussi pour notre corps après un lonnnnnnng et interminable hiver à manger de la bouffe réconfortante et rester assise devant District 31?

Je vais te répondre de la façon la plus simple, mais aussi la moins fashion : tu n’en as juste pas besoin. Booom! Ok, pas tant « boom » puisque je t’avais déjà donné la réponse dans le titre. J’imagine que, si tu as quand même choisi de lire l’article, c’est parce que tu as assez d’ouverture d’esprit pour enfin comprendre pourquoi ton corps n’a pas besoin d’aide pour se nettoyer lui-même…bien de l’intérieur là…parce que de l’extérieur, je te suggère fortement de lui donner un p’tit coup de main, question de garder tes amis, hihi!

Pourquoi vendre des produits et cures détox?

Avant de tomber dans le cours de biologie 101 pour t’aider à comprendre le fonctionnement de certaines parties du corps humain, je veux t’expliquer brièvement pourquoi on continue d’essayer (et souvent réussir, à mon grand désespoir) de te vendre des produits détox.

Prenons comme exemple le livre de la comédienne québécoise Jacynthe René, « Vive la détox gourmande ». C’est un livre qui est devenu best seller en 6 jours, qui a été réimprimé 3 fois en 3 semaines, qui était encore au palmarès des libraires (2e et 3e position) 4 semaines après sa sortie et qui a été « mention Coup de cœur » Renaud Bray et « On aime »  Archambault. Le livre est sorti en août 2014 et, en date de septembre 2015,  il avait été vendu à 27 000 exemplaires1. À 30$ par exemplaire, on parle de 810 000$ de revenus en 1 an. Je n’ai pas les chiffres actuels, mais je suis certaine que les ventes se poursuivent encore aujourd’hui, 4 ans plus tard, avec les chiffres qui vont avec. N’oublie pas qu’ici, on ne parle que d’un livre. On ne parle pas des ventes subséquentes de ses produits détox. Donc, je ne crois pas avoir besoin de te faire un dessin pour que tu comprennes à quel point c’est lucratif, la détox. Quand on s’associe, en plus, à une belle femme d’apparence jeune, douce, gentille, honnête, en santé, on tape pas mal dans le mille. C’est vrai pour Jacynthe René, mais c’est aussi vrai pour Gwyneth Paltrow aux États-Unis et je suis certaine que tu as plein d’autres exemples en tête.

Attention, je ne suis pas en train de remettre en doute la sincérité de ces vedettes. Au contraire, je crois qu’une autre raison pour laquelle on continue de vendre ces produits, malgré le fait qu’ils soient controversés, c’est que plusieurs y croient sincèrement. Si, pour ces personnes, le produit a été une révélation, je peux comprendre qu’elles aient envie de partager la bonne nouvelle et d’aider les autres à se sentir mieux aussi. Malheureusement, ce n’est pas parce qu’un produit a été « efficace » pour une personne qu’il le sera pour une autre. En plus, je me questionne fortement sur ce qu’elles considèrent comme étant « efficace ». C’est sûr que, quand on est convaincu qu’un produit va nous nettoyer l’intérieur du corps et qu’on voit le tout sortir de manière assez convaincante 💩 (désolée pour l’image mentale), on se dit que ça a été efficace.

Par contre, quand on comprend mieux ce que contient le produit et l’effet qu’il a sur notre corps, on est plus apte à tirer de meilleures conclusions. En fait, les produits détox contiennent souvent des laxatifs, des diurétiques (qui font uriner) et des émollients (qui ramollissent les selles). Donc, si tu as beaucoup de selles et/ou d’urine durant cette période, ce n’est pas parce que tu as plein de déchets à faire sortir, c’est parce qu’on a accéléré l’excrétion de tes selles et de ton urine, simplement. Bien sûr, tu te sentiras plus légère à ce moment-là, puisque tu seras déshydratée et que tes intestins seront en grande partie ou complètement vidés. Tu risques alors de te sentir plus mince, moins ballonnée. Au moment où tu seras réhydratée adéquatement et que tu mangeras normalement, ce sera le retour à la case départ.

Plus d’énergie, peut-être, mais…

Pour ceux et celles qui sentent qu’ils ont plus d’énergie, je serais curieuse de voir si on peut vraiment relier ce phénomène à la prise du produit détox ou plutôt au fait que, quand on prend ce genre de produit, on fait aussi, en général, plus attention à son alimentation, on bouge un peu plus et on respecte plus nos heures de sommeil. Bref, on a souvent une meilleure hygiène de vie en général qui, elle, a été prouvée scientifiquement comme pouvant aider à une meilleure santé et un plus grand sentiment de bien-être général.

La détox pour mieux digérer après un abus?

As-tu déjà remarqué que, quand on digère mal, qu’on se sent coupable parce qu’on a mangé « moins santé » (selon les critères sévères de la culture des diètes) ou qu’on est ballonnée, on pense automatiquement qu’il y a quelque chose d’anormal. Mal digéré, être ballonnée, manger des aliments moins nourrissants, ça fait partie de la vie. Arrêtons de croire que c’est parce qu’on a quelque chose qui cloche (jusqu’à une certaine limite, entendons-nous….si le ventre veut te sortir du corps, consulte s.t.p.!). Puisqu’on croit que ce n’est pas correct, on a tendance à se dire qu’on devrait faire une cure pour nettoyer tout ça, comme si ça allait effacer les traces de « junk food » et remettre notre système comme un neuf. Ça ne se passe pas comme ça.

D’abord, aucun produit n’est assez miraculeux pour aller retirer les nutriments qu’on a déjà ingérés (glucides, lipides, etc.). Quand c’est fait, c’est fait, il n’y a pas de retour en arrière. Est-ce qu’on capote? Bien non, on n’en mourra pas, malgré ce que la culture des diètes voudrait bien nous faire croire.

Ensuite, le corps est une machine complexe et chacun digère à sa façon, selon comment il est constitué, ce qu’il a mangé, son niveau de stress, le fait qu’il ait fait de l’activité physique ou non, bref, il y a plein de facteurs qui influencent notre digestion. Ce n’est pas un fleuve tranquille. Parfois, c’est calme et parfois, c’est l’ouragan! Oui, certaines personnes ont de vrais problèmes digestifs et ont besoin de se faire traiter. Par contre, ce n’est pas parce que ça nous arrive de mal digérer que ça signifie qu’on n’est pas en santé et qu’on a besoin d’un traitement quelconque. En plus, supposons que tu aies vraiment un problème digestif. Ce ne sera pas une cure détox qui réglera ton problème, mais bien une consultation avec un médecin ou une nutritionniste.

Le moment où je sors les crocs

Jusqu’à présent, j’ai été assez polie et gentille envers les gens qui vendent des produits détox. Par contre, je le suis moins quand il est question de promesses complètement farfelues. Vendre des produits à des gens sous prétexte qu’ils « élimineront tes toxines », qu’ils « désengorgeront ton foie » ou qu’ils « élimineront tes déchets accumulés », là, on tombe carrément dans le mensonge, donc je me permets de sortir les crocs.

Éliminer tes toxines

Selon le Larousse, une toxine est une « substance toxique élaborée par un micro-organisme et responsable de la capacité de celui-ci à provoquer une maladie ». Je te pose donc la question suivante: Es-tu malade? As-tu des symptômes comme des crampes abdominales, de la diarrhée, de la fièvre, des vomissements ou des maux de tête? Non? Alors, tu n’as aucune toxine dans ton corps. Si tu en avais, tu aurais ces symptômes et ce ne serait pas un jus détox à 15$ qui réglerait ton problème. Tu devrais alors te reposer, t’hydrater et consulter, entre autres, si les symptômes sont sévères ou si les vomissements durent plus de 24 heures2. Les toxines, ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère. Si tu étais réellement infectée par une toxine et que tu prenais un produit détox contenant un laxatif, tu risquerais une déshydratation très sévère, sans pour autant éliminer la toxine. Donc, méfie-toi de ce genre d’affirmation.

Désengorger le foie

Le foie a plusieurs fonctions pour notre corps. C’est lui qui gère nos nutriments comme les glucides, lipides, protéines, certaines vitamines et certains minéraux. Il s’occupe aussi d’éliminer l’alcool qu’on boit, il gère les médicaments qu’on prend, modifie ou excrète des hormones quand c’est nécessaire, excrète la bilirubine (qui est produite lors de la destruction des globules rouges) pour la rejeter dans les fèces (version polie de caca), il produit les sels biliaires utilisés pour l’absorption des gras et fait plein d’autres choses aussi. Chose certaine, il ne s’engorge pas de quoi que ce soit, justement parce que c’est sa job de jeter ce dont on n’a plus besoin. Il n’a pas besoin d’être nettoyé non plus, c’est lui le nettoyeur! Et, ce n’est pas comme ton lave-vaisselle qui a lui-même besoin d’un petit nettoyage de temps en temps, c’est plus comme un four auto-nettoyeur, mais tu n’as pas besoin d’activer le bouton, il le fait lui-même! Ce qui peut mêler les gens, c’est quand une personne fait des lithiases biliaires ou des « pierres au foie ». On peut penser que c’est dû au foie qui en engorgé, mais ce n’est pas le cas. On ne peut ni prévenir, ni traiter les lithiases biliaires avec des produits détox, puisque ce qui cause ce problème, c’est que la bile ne contient pas assez de sels biliaires ou de lécithine ou qu’il y a un excès de cholestérol. Pour le traitement, on donne des médicaments ou, au besoin, on enlève la vésicule biliaire3. Donc, tout ça n’a rien à voir avec une détoxification.

Si tu n’as pas de maladie du foie, comme une stéatose ou une cirrhose hépatique (des maladies qu’on ne peut ni prévenir, ni traiter par une cure détox), c’est que ton foie fonctionne bien et qu’il n’a pas besoin d’aide.  

Éliminer les déchets accumulés

Le corps n’accumule pas de déchets. Il les excrète au fur et à mesure via notre urine et nos selles. Le foie et les reins s’occupent de gérer ce qui doit rester et ce qui doit partir. Un foie et des reins en santé font très bien le travail et n’ont pas besoin qu’on les aide d’une quelconque façon. S’ils ne faisaient plus assez bien le travail, tu serais déjà morte. Les patients qui ont besoin de dialyse lorsque leurs reins ne sont plus ou plus assez fonctionnels ne peuvent pas se dire : « bah, aujourd’hui, ça ne me tente pas la dialyse, j’irai une autre fois ». Ils en mourraient. On ne peut pas accumuler de déchets toxiques dans notre corps, simplement parce qu’on n’y survivrait pas.

Au niveau des intestins, si le contenu s’accumulait comme certains le prétendent, ça causerait ce qu’on appelle un fécalome. C’est une accumulation de matières fécale dures et sèches dans le côlon ou le rectum qu’on doit retirer en donnant certains agents émoliants et via une chirurgie si le cas est trop sévère. Ça arrive surtout chez les personnes âgées qui ont été alitées sur une longue période ou qui prennent certains médicaments. Ça peut aussi arriver en cas d’abus de laxatifs, donc le fait de faire des cures de détox à répétition a plus de risques de te causer un fécalome que de le prévenir.

LE secret bien gardé!

Je t’ai fait une promesse en début d’article, celle de te partager LE secret le mieux gardé de l’industrie de l’alimentation et de la santé. Je suis une fille de paroles, le voici:

Donc, le secret, c’est que, pour être en santé, on a besoin de…absolument rien de spécial! Pas de plan alimentaire strict, pas de shake ou poudre de perlimpinpin, pas de jus miracle à 15$ ou n’importe quel produit détox, pas de super abdoMAKER ni aucun produit particulier. Tu as simplement besoin de gros bon sens et d’un minimum d’équilibre, mais rien qui ne s’achète sur une tablette de magasin. Bien sûr, si tu es malade, tu dois prendre tes médicaments prescrits et suivre la diète qu’on t’a recommandée.

Arrête de rechercher la solution miracle qui réglera tous tes maux, elle n’existe pas. Tu perds ton temps et ton argent. Améliore une petite habitude de vie à la fois si c’est nécessaire, je te garantis que ce sera vraiment plus gagnant!

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Sources :

  1. La Presse +. |En ligne| : http://plus.lapresse.ca/screens/34399f6a-d886-46ec-9405-4e824a32743c__7C___0.html Page consultée en avril 2019.
  2. CIUSS Maurice-et-Centre-du-Québec. |En ligne| : https://www.ciusssmcq.ca/soins-et-services/sante-publique-conseils-sante-mieux-etre/maladies-infectieuses/intoxication-alimentaire/ Page consultée en avril 2019.
  3. Tortora, G.J. et Grabowski S.R. Principes d’anatomie et de physiologie. Éditions du Renouveau pédagogique inc. 2001.

Les 5 meilleurs trucs pour manger moins de sucres

Tu te questionnes sur la quantité de sucres que tu consommes dans une journée? Tu aimerais en consommer moins, mais ce n’est pas toujours facile? Voici les 5 meilleurs trucs pour manger moins sucré sans que ce soit super exigeant!

Avec les messages des professionnels de la santé qui nous répètent constamment qu’on mange trop de sucres, on se dit qu’on devrait essayer de les diminuer, mais comment? C’est un peu décourageant puisqu’on sait qu’il y en a de cachés un peu partout. Ça devient difficile de savoir quelle quantité on consomme vraiment. Les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sont « de ramener l’apport en sucres libres à moins de 10% de la ration énergétique totale chez l’adulte et l’enfant et il serait encore meilleur pour la santé de réduire l’apport en sucres à moins de 5% de la ration énergétique totale »1. Euh…quoi?!

Pas de panique! Non seulement cet article va t’aider à comprendre cette phrase à 100$ mais, en plus, je te donne 5 trucs super concrets pour diminuer la quantité de sucres que tu consommes tous les jours sans que ce soit vraiment exigeant!

Sucres « libres », « de kessé? »

Avant de tomber dans les conseils, je vais t’aider à démêler les termes utilisés en lien avec le sucre. Même moi, j’ai de la misère à suivre parfois! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, hein?!

On se fait dire depuis toujours qu’il existe différents types de sucres. Bonne nouvelle, c’est vrai! Les sucres font partie de la grande famille des GLUCIDES (amidon, fibres, sucres). La sorte de glucides qu’on souhaite diminuer, ce sont les glucides simples. On va donc se faciliter la vie en les appelant simplement des sucres. Tu penses que ça s’arrête là? Eh bien non, ce serait beaucoup trop facile!

Il faut savoir qu’il y a des sucres qui sont naturellement présents dans certains aliments, soit dans les fruits, le lait et le yogourt et en petites quantités dans les légumes. On doit les différencier des sucres ajoutés, qui eux, se définissent comme étant des « sucres et sirop ajoutés aux aliments et boissons lors de la transformation, la préparation ou à la table. Ceci inclut par exemple le sucre blanc, la cassonade, le miel, le sirop d’érable et le sirop de maïs »2.  Donc, les sucres totaux qu’on retrouve, entre autres, sur les étiquettes de valeur nutritive, sont les sucres naturellement présents dans l’aliment ET les sucres ajoutés.

Ce qui complique les choses, c’est que les sucres naturellement présents dans les aliments, eux, n’ont pas d’effets nocifs démontrés sur notre santé. Pour ce qui est des autres sucres, on constate qu’ils pourraient être associés à une éventuelle prise de poids qui pourrait, à son tour, mener à développer des maladies chroniques comme le diabète ou l’hypertension.

C’est pour cette raison que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) parle maintenant de « sucres libres ». Ce sont les « sucres ajoutés et sucres naturellement présents dans les jus de fruits. Ceci exclut le sucre naturellement présent dans les fruits et légumes frais et dans les produits laitiers »2. Donc, quand on parle de limiter les sucres libres, on ne parle pas du sucre des fruits (sauf les jus) et légumes et du lait. Bonne chose de réglée!


10% de notre apport énergétique total, ça représente quoi?

Avant de comprendre le 10%, il faut savoir qu’est-ce que c’est qu’un apport énergétique total. C’est simplement les calories totales que tu consommes dans une journée. Les besoins en calories sont très variables d’une personne à l’autre selon son âge, son sexe, sa taille, son poids et son niveau d’activité physique. Souvent, pour faire les calculs, on se base sur une personne plutôt sédentaire ou légèrement active qui a besoin d’autour de 2000 calories par jour. Donc, si on fait le calcul, 10% de 2000 calories, ça voudrait dire qu’on ne devrait pas dépasser 200 calories par jour en provenance des sucres libres, ce qui représente autour de 50 grammes ou 12 cuillères à thé. Attention, je te rappelle que je ne parle pas juste du sucre ajouté à ton café, je parle aussi et surtout des sucres cachés dans les aliments et qui n’y étaient pas naturellement présents.

Maintenant que tu es un pro en sucres, tu es prêt à recevoir mes 5 conseils pour manger moins sucré!

1. Bois moins sucré!

Au Canada, notre principale source de sucres ajoutés est les boissons sucrées : les jus, les boissons gazeuses, les boissons énergisantes, les thés glacés,  les eaux et les cafés aromatisés, les boissons alcoolisées sucrées, etc. Ce sont des calories qu’on consomme sans vraiment s’en rendre compte. On ne sent pas notre ventre rempli après les avoir consommés. Donc, on risque de prendre autre chose pour se sentir rassasié sans tenir de toutes les calories qu’on vient d’ingérer.

Évidemment, l’idéal est de boire de l’eau. Il faut créer cette habitude et ça ne se fait pas du jour au lendemain, on doit être patient. Apporte ta bouteille d’eau (réutilisable, please!) avec toi partout où tu vas : au travail, en voiture, sur la table de salon, etc. Mets un pichet d’eau au réfrigérateur pour avoir toujours accès à de l’eau froide rapidement. Dis-toi que, plus tu rends l’eau facilement accessible, plus ce sera facile pour toi d’en consommer.

Je sais que, parfois, on se tanne de boire de l’eau. Pour faire changement, tu peux l’aromatiser avec du citron, de la lime, des petits fruits surgelés, du concombre et de la menthe, ou encore essayer des mélanges originaux comme poire/essence de vanille/bâton de cannelle. Tu peux même essayer les essences de citron, érable, noix de coco, bref, laisse aller ton imagination! L’eau gazéifiée peut faire changement aussi, si elle est non sucrée et que tu la tolères bien (dans le sens que… tu n’as pas l’air d’un ballon gonflable après en avoir bu)!

2. Dilue!

Bon, tu vas me dire, tu es bien plate! Mais non! Souvent, ce qu’on achète est beaucoup trop riche en sucres pour rien parce qu’on veut plaire aux goûts des consommateurs et, qu’en général, les consommateurs ont le goût sucré. Je ne veux pas te dire de faire en sorte que le produit n’ait plus de goût, mais on peut le pimper pour qu’il soit un peu plus santé, sans changer le goût de façon drastique, par exemple :

  • Tu aimes tes céréales sucrées genre Frosted Flakes? Mêle-les avec des moins sucrées comme des All Bran Flakes. Le tigre ne t’en voudra pas 😉
  • Ton jus avec tes toasts le matin, c’est sacré? Et si tu le diluais avec un peu d’eau? Commence graduellement, avec quelques millilitres, mais tu peux facilement te rendre jusqu’à faire moitié-moitié (tu n’es pas obligé de te rendre là!).
  • Le lait au chocolat ou la boisson végétale aromatisée sont souvent assez riches en sucres. Achète la version nature pour en ajouter à ta version aromatisée!
  • Les fameux yogourts! Il y en a tellement! Plusieurs sont pas mal sucrés. Encore là, achète ta saveur préférée et ajoute un peu de yogourt nature dedans, ça fait déjà ça de mieux!

3. Limite le sucre que tu ajoutes toi-même!

Tu aimes ça le café? Tu en prends, 3-4 tasses par jour? Combien de sucres est-ce que tu mets chaque fois? On s’entend, si tu prends un café par jour et que tu mets un sucre dedans, je te laisse tranquille, t’inquiète! Par contre, si tu es du genre 2-3 sucres par café et assez caféinomane, je crois qu’il y a place à amélioration. La clé est d’y aller graduellement. Personnellement, j’ai commencé à boire du café en prenant des mokas. Oui, oui, avec full sucre et extra crème fouettée. Ce n’est pas parce qu’on est nutritionniste qu’on est parfaite, t’sais! Crois-le ou non, aujourd’hui, je bois mon café sans sucre et, si la madame du Tim Hortons ose me mettre un sucre dedans, ça me lève le cœur.  Je te raconte tout ça pour te montrer que c’est possible de changer, mais ça se fait par étape. Ça a commencé par des mokas sans crème fouettée, puis un café 2 laits, 2 sucres, puis 1 lait, 1 sucre, et finalement, juste avec du lait.  Essaie toi aussi et vas-y à ton rythme. Si tu mets de la crème, utilise le même truc qu’avec le sucre, soit de modifier graduellement en faisant le switch pour du lait!

Quand tu manges des crêpes ou des gaufres, vas-y modérément avec le sirop. Oui, je sais, le sirop d’érable est un sucre naturel et on en est bien fiers nous, les Québécois, moi y compris…mais ça reste du sucre quand même! Prévois à l’avance la quantité que tu penses utiliser et épargne-le en te disant que tu dois te contenter de cette quantité-là. Un truc pour diminuer le sirop est d’ajouter des petits fruits à tes crêpes et gaufres.  Tu peux aussi utiliser une recette de pâte à crêpe ou à gaufre qui contient de l’essence de vanille, ça donne du goût sans être plus sucré!

4. Cuisine, cuisine, cuisine

Je sais qu’on te casse les oreilles avec ça et que ton temps est limité mais, pour ta santé, c’est tellement important de cuisiner plus souvent! (J’ai des trucs super faciles dans mon cours en ligne !). Plus tu cuisines, plus tu es conscient de ce que tu manges et moins tu consommes de produits transformés. La plupart du sucre que tu consommes se cache dans ces aliments-là et souvent, sans même que tu le saches. Bien sûr, si tu manges des biscuits, tu le sais bien que c’est riche en sucres. Par contre, quand tu mets une cuillère à soupe de ketchup dans ton hamburger, je suis pas mal certaine que tu es moins conscient que tu viens d’y ajouter une cuillère à thé de sucre (5g). Des exemples comme celui-ci, il y en a plein.

Souvent, quand on cuisine, on utilise davantage d’aliments de base, plus de fruits et légumes par exemple et, en plus, on peut contrôler les quantités de sucres qu’on ajoute à nos recettes. C’est facile de diminuer du quart jusqu’à la moitié du sucre d’une recette sans modifier le goût de façon significative, tout dépendant de la quantité de sucre dans la recette de base. On peut remplacer une partie du sucre de la recette (graduellement, en commençant avec des plus petites proportions) par de la purée de dattes, de la compote de fruits sans sucres ajoutés ou des fruits séchés.

L’industrie alimentaire essaie de nous faire croire que c’est long et difficile de cuisiner, question de vendre plus de produits prêts-à-manger. Pourtant, c’est si simple! Il suffit de s’y mettre pour réaliser à quel point on sauve du temps, de l’argent et surtout, des années en santé!

5. Regarde les étiquettes de valeur nutritive

C’est tellement facile et accessible que c’est quelque chose qu’on oublie trop souvent de faire. (Ça peut sembler assez compliqué, mais c’est tellement facile à comprendre quand c’est expliqué par une nutritionniste! J’ai d’ailleurs une formation clé en main que tu peux faire en ligne pour seulement 25,95$! Clique ICI pour en savoir plus).

Quand tu compares des produits, vérifie bien la portion suggérée qui peut être différente d’un produit à l’autre. Même si je suis nutritionniste, je me fais avoir tout le temps (je te permets de me juger)! Ça, c’est mon côté lunatique!

Pour l’instant, la majorité des tableaux ne présentent que la quantité totale de sucres par portion. Par contre, dans peu de temps, les entreprises alimentaires devront obligatoirement ajouter le pourcentage de valeur quotidienne que cette quantité de sucres totaux représente, ce qui rendra l’analyse super facile!

Qu’est-ce que c’est, le pourcentage de valeur quotidienne?

En gros, c’est la proportion de sucres que tu consommerais avec cette portion d’aliment par rapport à la quantité totale de sucres que tu ne devrais pas dépasser dans la journée. Par exemple, sur l’étiquette ci-dessous, 1 tasse du produit apporte 22 g de sucres sur un total de 100 g à ne pas dépasser dans la journée. Donc, ça fait un % de 22%. Attention, la catégorie « sucres » inclut les sucres naturellement présents dans les aliments.

C’est simple, 5% ou moins, c’est peu et 15% et plus, c’est beaucoup!

Source : Santé Canada.
https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/nutriments/sucres.html#ef

Ne virons pas fous!

C’est clair que tu vas retrouver peu d’aliments qui te fourniront moins de 5% de ta valeur quotidienne en sucres, mais ce n’est pas la fin du monde non plus, il ne faut pas en faire une obsession! Le but, c’est de faire des choix d’aliments un peu moins sucrés quelques fois par semaine, pour qu’après disons 1 mois, ça fasse une bonne différence dans la quantité totale de sucres que tu auras consommée, et qu’au bout d’une année, ça fasse la différence entre les 2-3 livres de plus ou de moins…t’sais, celles qui apparaissent soudainement sans qu’on ne s’en soit vraiment rendu compte!

S’il y a bien UNE SEULE chose à retenir de cet article, c’est bien d’y aller graduellement pour chaque changement. Le goût pour le sucré, ça se modifie, mais pas en seulement quelques jours. Ça prend du temps et, évidemment, un peu d’ouverture au fait que les aliments n’auront pas un goût aussi sucré que ce à quoi tu es habitué. Par contre, si tu y vas une petite « cuillérée » de moins à la fois, je suis certaine que tu y arriveras! Le but n’est pas d’éviter le sucre à tout prix et d’en faire son ennemi. C’est bon, du sucre! On est naturellement attiré par ce goût et ça ne sert à rien de vouloir se battre à l’infini contre ça! Vaut mieux l’accepter et savoir doser, simplement! 🙂

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Sources:

  1. Organisation mondiale de la santé. L’OMS appelle les pays à réduire l’apport en sucres chez l’adulte et l’enfant. |En ligne|:https://www.who.int/mediacentre/news/releases/2015/sugar-guideline/fr/ Page consultée en avril 2019.
  2. Institut nationale de santé publique du Québec. La consommation de sucre et la santé |En ligne| : https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/publications/2236_consommation_sucre_sante_0.pdf Page consultée en avril 2019.