Étienne Boulay est une personnalité publique québécoise bien appréciée, que ce soit comme ex-joueur de football de l’équipe des Alouettes de Montréal, comme ex-animateur des Testeurs à Vrak TV pour les plus jeunes, comme animateur de Bootcamp et des Naufragés de l’amour (entre autres), comme Fantastique à Rouge ou encore, comme influenceur/blogueur/papa sur Facebook et Instagram avec sa conjointe Maïka via son blogue « Ma Famille Mon Chaos ». Il est aussi impliqué dans la sensibilisation aux problèmes de santé mentale avec Bell Cause et aux problèmes de dépendances avec, entre autres, sa biographie et son documentaire « Le parcours d’un battant ». En plus, les filles, on ne se le cachera pas, Étienne Boulay, c’est un méchant pétard 😉 Bref, le genre de gars hyper attachant avec qui on embarquerait dans n’importe quel projet parce que, que voulez-vous, il est hot le gars! On veut tous être son ami, avec raison.
En début de semaine, Étienne (je vais l’appeler par son prénom, pour faire semblant que c’est mon ami 😛 ) a fait une publication sur Instagram où il partageait son nouveau défi qui consiste à bien manger pendant 100 jours. Jusque-là, j’étais partante avec lui n’importe quand! C’est sa description de ce qu’est « bien manger » qui m’a turnée off en bon québécois. En fait, son défi de 100 jours consiste à retirer les sucres de son alimentation, sauf celui des fruits (fiou!), les glucides sont interdits au souper, la collation en soirée est interdite aussi et, tant qu’à aller dans les interdits, faisons donc une liste plus complète. Sont interdits : pain, poutine, club sandwich, cheeseburger, frites, bonbons, biscuits, chips, crème glacée, etc. Tout ça, pendant 100 jours. Aouuutch! Genre, j’ai déjà faim pour tout ça juste à me lire.
Étienne veut voir ce que ça fera sur son niveau d’énergie, son humeur et sa silhouette. Il invite les gens à faire comme lui, pour créer une communauté qui va s’épauler dans ce défi, ce que je trouve être une excellente idée! C’est le contenu de la diète qui m’a fait dire : « oh my God, c’est donc bien gentil de vouloir aider les gens à se motiver à changer leurs habitudes pour le mieux mais, tabarouette, ce n’est tellement pas une diète qui est aidante pour le commun des mortels, c’est BEAUCOUP trop drastique et c’est tout sauf équilibré ». Ce n’est pas ma vision d’une saine alimentation, ni celle que la science a prouvé comme étant adéquate pour être en bonne santé physique et mentale. Les maudites nutritionnistes, je sais! On est tellement casseuse de party! Ce n’est pas pour rien que je me suis appelée La Maudite Nutritutrice. Je suis chiante, que voulez-vous?! 😉 Donc, je vais vous expliquer pourquoi, selon moi, cette diète s’applique difficilement à la majorité des gens.
Parenthèse numéro 1
Pleaaase, si tu es adepte du kéto ou de n’importe quel régime qui bannit certains aliments et que tu y crois dur comme fer, genre que c’est une religion et que tu as envie de m’assassiner à la simple vue de ce que je viens d’écrire, fais juste comme, arrêter de lire s.t.p. Ce texte-là n’est définitivement pas pour toi. Je n’ai pas envie de m’obstiner, d’être obligée de sortir trente-douze mille arguments et contre-arguments (je suis pas mal sûre que c’est un chiffre qui existe…hihi!). Je suis une professionnelle de la santé, je me fie à non seulement ce qui a été prouvé scientifiquement par plusieurs études solides et bien réalisées, mais aussi à ce que l’ensemble de la communauté scientifique s’entend pour dire que, jusqu’à maintenant, même si on n’a pas de vérité absolue (l’aura-t-on un jour…la personne qui croit que oui est la personne qui détient le moins la vérité absolue), c’est ce qui a le plus de sens selon les données qu’on a. Si tu décides de lire quand même, tu peux cracher sur ton écran si tu veux, mais pas sur moi avec tes mots virtuels. Merci.
Parenthèse numéro 2
Étienne Boulay (ou Maïka, ou ses enfants, ou sa famille, ou n’importe qui qui l’aime), si tu lis ça, sache que je t’apprécie beaucoup et tout ce que j’écris n’est aucunement contre toi, mais simplement dans le but d’éduquer les gens en nutrition. Je ne doute pas de ta volonté d’aider et je trouve ça vraiment cool que tu t’impliques auprès des gens comme ça. Par contre, comme tu es justement un exemple positif, je comprends que les gens aient envie de te suivre. C’est juste que, pour plusieurs personnes, ça peut être très malsain et ça peut faire en sorte de créer des problèmes plus que d’amener du positif. Je le dis aussi par expérience. J’ai eu un bureau de consultations pendant près de 10 ans, j’en ai ramassé des gens en post-diète qui étaient détruits de l’intérieur comme de l’extérieur. Bref, je te souhaite la meilleure des chances dans ton défi et je ne doute aucunement de ta capacité à le réaliser, mais c’est aussi mon rôle de nutritionniste de mettre un petit bémol pour faire en sorte que les gens soient bien outillés pour faire les bons choix. S’ils décident de te suivre quand même, au moins, ils connaîtront les conséquences possibles. Donc, j’espère qu’on restera ami quand même (parce que, je ne sais pas si tu as lu mais, en début de texte, je me suis inventée une amitié avec toi 😛 ).
De comment c’que c’est que ce ne serait pas pour moi?
Par où commencer?! D’abord, il faut savoir qu’Étienne est un ex-athlète…ex, on le dit vite, parce qu’il me semble être encore dans une très bonne shape. Mais, comme je ne le connais pas pour vrai, résumons en disant que c’est un ex-athlète. C’est un gars qui a passé une bonne partie de sa vie à faire des sacrifices pour être un excellent joueur de football. Quand le sport prend une aussi grande place dans ta vie, évidemment que ça implique des heures d’entraînement, mais aussi une façon de s’alimenter qui est assez stricte pour être capable de maximiser son potentiel. Donc, Étienne est habitué à ce genre de diète. Est-ce que ça le protège des risques potentiels? Pas nécessairement. Par contre, étant donné que c’est un peu plus naturel pour lui de faire ce genre de chose, ça fait en sorte que le niveau de difficulté est quand même moindre pour lui que pour, par exemple, moi, qui a toujours misé sur l’équilibre dans mon alimentation et qui n’a jamais eu d’interdits (j’ai mangé une poutine hier et je suis zéro stressée avec ça…elle était bonne!). On ne se le cachera pas, c’est extrêmement difficile d’appliquer ce genre de diète pendant seulement qu’une semaine, donc imaginez pendant 100 jours!
Pas de glucides au souper, ça veut dire quoi?
Je vais faire ça simple, je vais simplement vous faire une liste des aliments qui contiennent des glucides, vous allez comprendre que, finalement, ce qu’Étienne va faire, c’est de manger que de la viande et des légumes tous les soirs (encore là, il tricherait un peu avec les légumes, parce qu’ils contiennent des glucides, mais en moins grande quantité par rapport aux autres aliments que je vais vous nommer). Donc, mis à part un peu de glucides dans les légumes, on les retrouve surtout dans :
- TOUS les produits céréaliers (donc tout ce qui est ou contient de la farine ou des céréales comme le riz, les pâtes, l’orge, le quinoa, le couscous, les pains/tortillas/bagels/croissants, les craquelins, les muffins, les crêpes, les gaufres, la croûte de pizza, etc.) en plus des légumes comme la pomme de terre, les pois verts, le maïs et le panais qui sont considérés comme des féculents.
- Le lait, les yogourts (même sans sucres ajoutés), les boissons végétales, les boissons au yogourt de type Yop ou Danactive
- TOUS les fruits et leur jus
- Les légumineuses (pois chiches, haricots, lentilles, hummus, etc.)
- Tous les aliments ET BOISSONS sucrés, nommez-les.
Donc, pas de glucides au souper, c’est poche.
Les glucides, ça sert à quoi, à part « faire engraisser »?
Si je vous dis « néoglucogénèse », est-ce que vous allez arrêter de lire? Ne faites pas ça, je vous promets que je vais vous expliquer ce que c’est et que vous allez pouvoir avoir l’air d’un nerd dans les soupers de famille en disant : « ouais, mais vous savez, c’est la néoglucogénèse qui fait en sorte que notre cerveau peut utiliser des glucides pour survivre même quand on n’en mange pas ». Apprenez cette phrase-là par cœur, haha! Ok, sérieusement.
Il existe 4 sortes de nutriments qui fournissent de l’énergie (des calories) à notre corps : les glucides, les protéines, les lipides (le gras) et l’alcool. Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que notre cerveau, qui est l’organe central du corps humain, ne carbure seulement qu’au glucose, une sorte de glucides. Pas de protéines, pas de lipides et surtout pas d’alcool, seulement du glucose (et des corps cétoniques, mais ils ne se trouvent pas dans les aliments, ils sont produits par notre corps lors d’une période de jeûne prolongé, c’est le plan B du corps). En plus, le cerveau ne stocke pas le glucose, donc il en a besoin de façon continue. Vous vous dites sûrement qu’alors, si on ne consomme pas de glucose, on va mourir. Heureusement, non, le corps humain est plus rusé que ça. Quand les réserves de glucose ne sont plus suffisantes, il y a un système qui se met en branle : la néoglucogénèse. C’est un mot compliqué pour dire qu’on utilise des gras, des protéines et de l’acide lactique pour créer du glucose avant que le cerveau en manque1.
Bref, ça peut sembler compliqué, mais ce que vous avez à retenir, c’est que, même quand on ne consomme pas de glucides, le corps en fabrique quand même puisque c’est vital. Donc, vous vous êtes privé pour rien. C’est juste un plus long processus, parce qu’on doit passer par la néoglucogénèse avant d’y arriver. Mais, vous savez, votre corps, il est un peu comme vous. Ça ne lui tente pas de faire compliqué quand il pourrait faire simple. Donc, entre avoir du glucose rapidement disponible ou de passer par Rome avant d’y arriver, il va choisir la façon rapide. Pour que vous vous déniaisiez à lui fournir des glucides de façon rapide, il va réagir : fatigue, manque de concentration, irritabilité (donc moins de glucides pour être de meilleure humeur? Non), envie de grignoter des aliments plus riches. Ça veut dire que, juste parce que vous vous êtes privé de riz dans votre repas, il est possible que ce soit beaucoup plus difficile de résister au sac de chips à 20h devant la télévision. Entre le riz et les chips, je vous laisse deviner quelle est la meilleure option!
Côté perte de poids, si on regarde dans la littérature en ce qui concerne les régimes faibles en glucides, il y a, en général, une perte de poids à court terme, mais qui n’est pas maintenue dans les 24 mois2. Autrement dit, les gens perdent du poids, mais le reprennent rapidement. En plus, une méta-analyse (compilation des résultats de différentes études) a démontré qu’il n’y avait pas vraiment d’avantages à limiter spécialement les glucides dans une diète, mais que c’était plutôt la restriction totale en calories et l’assiduité dans la démarche qui avaient réellement un impact sur la perte de poids, finalement3. Donc, d’augmenter sa consommation de fruits et légumes, par exemple, aurait certainement plus d’impacts sur une perte de poids que le fait de ne pas consommer de glucides au souper.
On veut des fibres!
S’il y a bien quelque chose de winner côté poids santé, ce sont les fibres! C’est quoi ça? C’est la partie d’une plante qui n’est ni digérée, ni absorbée. Ça remplit notre estomac, ce qui fait qu’on a moins faim, mais ça passe tout droit pour aller dans la toilette (désolée si vous lisez en mangeant). On les retrouve dans les produits céréaliers à grains entiers, dont le PAIN (oui, oui), les pâtes, le riz, le quinoa, etc. (shnout, ils ont des glucides). Il y en a aussi beaucoup dans les légumes et fruits (shnout de shnout, ils ont aussi des glucides), les légumineuses (tabar…shnout, il y a ENCORE des glucides) et les noix et graines (fiou, j’ai droit à des amandes…mais pas trop là!). En coupant les glucides au souper, vous risquez de vous priver d’une bonne quantité de fibres. Au lieu de couper les pains/pâtes/riz au souper, pourquoi ne pas s’appliquer à les choisir à grains entiers à la place? Ce serait un bien meilleur choix! En plus, il ne faut pas oublier que, souvent, le problème avec les produits céréaliers, ce n’est pas l’aliment en tant que tel, mais ce qu’on met dessus (beurre, huile, etc.).
En passant, les fibres, ça aide aussi à la digestion. Si jamais vous coupez vos produits céréaliers et que vous devenez constipé, ne vous demandez pas pourquoi…
Pas de collation en soirée…et si j’ai faim?!
En nutrition, je l’ai toujours dit, c’est supposé être bien simple : quand tu as faim, tu manges, quand tu n’as plus faim, tu ne manges plus. Les enfants le font et, tant qu’ils ne sont pas influencés négativement par le monde extérieur qui a le tour de scraper leur sentiments de faim et de satiété, ils sont en santé et ont un poids santé aussi. Le problème, c’est justement l’environnement qui nous entoure. Pas l’environnement genre l’eau pleine de plastique, le CO2 pis tout, non, je parle de nous autres, de la société actuelle. On est poussé à manger pour plein d’autres raisons que la faim et on arrête de manger pour plein d’autres raisons que la satiété.
« Je mangerais un peu plus, mais mon coach m’a dit que c’était ça la quantité à laquelle j’avais droit. »
« J’ai faim, mais il est 20h et Étienne m’a dit que je ne devais pas prendre de collation en soirée. » 😛
« Je n’ai pas faim, mais il y a des muffins à la réunion, donc j’en prends un. »
« Je n’ai plus faim, mais comme j’ai peur d’avoir faim en soirée et que je n’aurai pas droit à une collation, je vais manger un peu plus. »
Tout ça, ce n’est pas de respecter ses signaux internes de faim et de satiété. Qui est le mieux placé pour savoir de quoi il a besoin? Votre corps. Faites-lui donc confiance un peu. Peut-être que vous l’avez mêlé et qu’il ne sait plus trop comment ça marche, ces signaux-là. La solution, dans ce cas-là, ce n’est pas de le mêler un peu plus en ne mangeant pas même si vous avez faim, au contraire! La solution, c’est d’être plus attentif à ce qu’il vous dit! Si vous ne savez plus comment retrouver vos sentiments de faim et de satiété, je vous conseille de faire mon cours en ligne sur le poids idéal.
Ce n’est pas parce que vous mangez en soirée que ça va aller directement dans vos fesses, c’est un mythe, ça! C’est ce que vous mangez dans toute la journée qui fait une différence, versus l’activité physique que vous avez fait. Et, encore là, ce n’est pas une seule journée qui fait vraiment une différence sur votre poids, mais bien une moyenne sur plusieurs jours. Quand on dit que c’est moins bon de manger en soirée, c’est plus pour éviter le reflux gastrique. Quand vous allez vous coucher, si vous n’avez pas eu assez de temps pour digérer, en plus de la digestion qui peut vous empêcher de dormir, vous risquez que le contenu de votre estomac remonte dans votre œsophage. Donc, laissez-vous MINIMUM une bonne heure pour digérer, plus si vous avez tendance au reflux.
Chips, poutine, bonbons, ces aliments diaboliques!
Je ne vous direz pas que ce n’est pas bon de diminuer les sucres dans votre alimentation. Évidemment que ce l’est. Et c’est la même chose pour tous les aliments riches en mauvais gras et en sel comme la poutine, les cheeseburgers, les frites, les chips, etc. On le sait que, moins on en mange, mieux que c’est pour notre santé. Le problème, c’est que, de se priver complètement, malheureusement, ça mène plus souvent qu’autrement à des rages. Ce sont des études qui ont démontré ce phénomène. Il suffit de se dire qu’on n’a pas le droit de manger quelque chose pour que notre cerveau se mette à ne penser qu’à ça. On en vient obsédé, on y pense jour et nuit. On peut tenir un bout de temps, mais il n’est pas rare que ça finisse par une perte de contrôle et, à ce moment-là, ce n’est pas une poignée de chips qu’on va manger, mais le sac au complet.
En plus, pendant qu’on se prive, on est souvent de mauvaise humeur et plus anxieux. Quand on finit par se donner la permission de « tricher », on se sent souvent coupable et incapable. Malheureusement, c’est aussi prouvé que, dans n’importe quelle démarche de perte de poids, plus on a confiance en nos capacités, plus on a de chances de réussir. En étant toujours dans la défaite et la culpabilité, on risque de laisser tomber notre démarche et finir par reprendre du poids. D’ailleurs, tout ça et le phénomène des rages alimentaires sont aussi expliqués plus en profondeur dans mon cours en ligne sur le poids idéal.
Plutôt que de se dire que vous arrêterez complètement de manger ce genre d’aliments pendant 100 jours, pourquoi ne pas plutôt vous dire que vous ne succomberez pas à la première envie mais que, si vous avez vraiment envie, par exemple, d’une crème glacée, vous en prendrez, mais qu’au lieu que ce soit le blizzard format géant, vous choisirez le petit cornet? Comme ça, votre envie de crème glacée sera satisfaite et il y a peu de chances que ça ait un grand impact sur votre poids. De toute façon, qu’est-ce qui est mieux? De savourer tranquillement sa petite crème glacée ou de résister 2 semaines pour finir par le manger le fameux blizzard format géant? À vous de voir!
Bref, en nutrition comme dans n’importe quoi, tout est dans l’équilibre. Je vais vous avouer que j’ai bien ri quand j’ai vu le repas d’Étienne avant qu’il commence son défi.
Haha! On passe de tout à rien. Pourquoi ne pas trouver le juste milieu? C’est la meilleure façon non seulement d’avoir une vie plus positive en général, mais aussi d’être mieux avec soi-même, d’être de bonne humeur, d’avoir un poids qui n’est peut-être pas celui des mannequins d’Instagram, mais qui est celui d’un corps en santé en-dedans comme en dehors (allo 2 Frères), le vôtre, dans votre format unique, autant que vous l’êtes! 🙂
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Sources :
1. Tortora, Grabowski. Principes d’anatomie et de physiologie. Éditions du Renouveau pédagogique. 2001.
2. CISSS du Bas-St-Laurent. | En ligne | : https://www.cisss-bsl.gouv.qc.ca/sites/default/files/fichier/diete_cetogene_et_jeune_intermittent_vraiment_efficaces.pdf Page consultée en juillet 2019.
3. Observatoire de la prévention. Institut de cardiologie de Montréal. | En ligne | : https://observatoireprevention.org/2017/10/30/regimes-faibles-glucides-reellement-meilleure-solution-perdre-poids/ Page consultée en juillet 2019.